17/01/2011 |
Aujourd'hui, les robes de mariages osent la couleur. Preuve en est le défilé de robes lors du Salon du Mariage qui s'est tenu le week-end dernier salle Jean-Burger à Thionville.
Crédits photo : Florie Colarelli
Le week-end dernier se tenait le Salon du Mariage, salle Jean-Burger à Thionville. L’occasion parfaite pour faire le point sur les étapes de cette tradition, ses évolutions et enfin, de voir à quoi ressembleront les mariages de 2011.
Les 15 et 16 janvier derniers, nombre de couples ont préféré se balader dans les allées du Salon du Mariage, installé salle Jean-Burger à Thionville, plutôt que d’aller faire les soldes. Preuve que se dire «oui » reste une tradition importante. Pourtant, l’année de préparation, qui précède l’évènement peut vite tourner au cauchemar.
La robe et le costume, pour commencer. Un petit tour au défilé suffit pour se rendre compte que le blanc a été remplacé par l’ivoire et que la couleur s’est démocratisée. Ces messieurs apprécient un costume à fines rayures et un veston de couleur marron tandis que les robes de princesses oscillent entre la simplicité (droites et ivoires) et l’originalité (rouges, brunes, grises ou même noires, strassées et très travaillées).
Ensuite, il y a le traiteur. Une fois l’épreuve ''location de la salle passée'', il s’agit de nourrir tous les invités. Pour cela, les futurs mariés veulent innover. C’est que MasterChef et autres Dîner presque parfait sont passés par là. « Les clients veulent de l’esthétique dans leurs assiettes, en plus du gustatif, explique Morgane Mura, créatrice d’évènements. Mais, plus que tout, ils veulent surprendre leurs invités. » Et pour cela, tous les moyens sont bons. Un lieu, un thème, une ambiance etc. ....
Tiens, l’ambiance ! Parlons-en justement. « La cérémonie peut avoir été magnifique, les mariés superbes et le repas succulent, s’il y a un mauvais DJ, tout peut être gâché », assure Jérôme Dabe, disc-jockey. Le problème, c’est qu’il n’y a pas vraiment de secrets pour une bonne ambiance. De la musique qui ravira grands et petits, des jeux pendant lesquels les invités doivent courir chercher un objet dans la salle ou encore la sacro-sainte jarretière. Sacrée ? Pas tant que ça. « Le jeu de la jarretière se pratique de moins en moins, témoigne-t-il. Par pudeur de la mariée ou simplement par refus de demander plus d’argent aux invités.» Par contre, la grande nouveauté, c’est la chorégraphie des époux. Exit l’éternelle première danse rythmée par un slow, aujourd’hui les amoureux reproduisent les pas de Rabby Jacob, ou Dirty Dancing pour les plus doués, « comme on voit dans les vidéos sur Internet ».
Internet ! Mais c’est bien sûr ! Comment ne pas mentionner la place d’Internet dans les mariages modernes. Et pour cela, le meilleur témoignage nous vient de Stéphane Deharo. Son secteur à lui, c’est la photographie et la vidéo. Il y a encore cinq ans, ce prestataire proposait des photos de qualité professionnelle, prises tout au long de l’évènement, triées par la suite et rassemblées dans un album souvenir qui trouvait sa place sur l’étagère du salon. Aujourd’hui, les amoureux sont dans le coup et ne veulent plus qu’une sorte d’album : l’album Facebook. « Ils demandent toujours des photos de qualité professionnelle mais demandent d’avoir tous les droits sur les images afin de pouvoir les mettre en ligne et les diffuser au plus grand nombre sur Facebook ou Flickr », témoigne-t-il. Les photos posées se font également plus rares. Les couples privilégiant la spontanéité.
« Chacun met son paradis là où il le décide »
Pourtant, après une cérémonie remplie d’émotion et deux ou trois rock bien rythmés, personne n’est à l’abris du fameux regard du panda (lorsque le maquillage coule sous les yeux) ou d’un duel épique entres deux épis de cheveux pourtant bien gominés. Bref, de quoi faire regretter les photos trop spontanées. Mais pas de soucis puisque Image Century est là. Sa fonction première ? Le conseil en image. L’équipe de cette jeune entreprise thionvilloise est composée, entre autres, de stylistes, de coiffeuses, de maquilleuses et d’esthéticiennes qui prennent en charge l’image de la personne de A à Z. A la pointe de la modernité, l’agence propose même les services d’une « personnal shoppeuse » pour les gens à qui la vue de rayons de vêtements et d’une cabine d’essayage effraie.
Et après tout ça, on pourrait croire que tout est bien qui finit bien ? Que nenni ! Après la fête, la lune de miel ! Même si, comme le dit la représentante de Jet-Tour, « chacun met son paradis là où il le décide », il existe bel et bien un hit parade des lieux de noces avec, au top des destinations: Ile Maurice, Seychelles, Maldives ou Polynésie. Bref, des îles et du soleil ! Les prix varient entre 3 500€ et 10 000€ pour des séjours d’une dizaine de jours. Le tout, payé par… les invités. En effet, désormais les couples vivent ensemble avant de se marier et ont donc tout ce qu’il leur faut en matière de linge et matériel de maison. Alors, plutôt que d’ouvrir une liste aux Nouvelles-Galeries, les futurs époux iront en ouvrir une dans une agence de voyages.
Bien sûr, tous ces préparatifs dépendent un budget du couple. Un budget qui, selon la plupart des exposants de cette 12é édition du Salon Du Mariage, est plutôt à la baisse. Les prestataires mettent ça sur le compte de la crise mais les futurs mariés chantent un tout autre refrain. Séverine et Mike, dont le mariage n’est prévu que pour 2012, ne souhaitent par exemple ne pas mettre plus de 10 000€ dans leur union. « Bien sûr ce sera un des plus beaux jours de ma vie, justifie Séverine. Mais ça reste qu’une seule journée. Tout dépenser pour un seul jour quand toute une vie nous attend, ne serait pas raisonnable. » Après, tant que l'amour est là...