08/07/2011 |
Amnéville-lès-Thermes est désormais prêt à accueillir des milliers de fans de heavy-metal durant deux jours. La ville de Moselle sera la capitale du «gros son» tout le week-end. Notre reportage et nos photos sur place dans les coulisses.
Les riverains habitant autour du Snowhall ne seront pas surpris ce week-end d’être réveillé au son puissant de quelques milliers de basses. Pareil pour les alentours : si vous êtes coincé dans un embouteillage à Hagondange, Maizières-lès-Metz ou Mondelange, c’est normal : Amnéville accueille le Sonisphère. Pour la première fois en France ce festival aux mensurations extraordinaires s’installe au Snowhall Park sur les terres du Docteur Kieffer, fondateur du Galaxie. Quelques 80 000 personnes sont attendues en seulement 2 jours.
Hier encore les équipes techniques installaient une des deux scènes du festival
Crédit Photo : Mathieu Mussler | LOR'Actu
Metallica, Megadeth, Slayer et Anthrax voilà les têtes d’affiches les plus attendues par les festivaliers. Ils constituent ce que les fans nomment le « Big Four ». Depuis lundi 300 techniciens préparent l’arrivée des légendes du hard-rock et du métal. En quelques jours il a fallu installer la grande scène, baptisée Apollo qui fait 45 mètres de long sur 24 de large, pour 80 000 watts de son et 100 000 watts de lumières. Un peu plus modeste, la scène Saturn se contente de 35 mètres sur 18, 50 000 watts de son et 50 000 watts de lumières. En tout c’est tout-de-même 1 250 personnes qui vont travailler sur ce festival dont 200 bénévoles…
63 000 billets vendus, des milliers de campeurs
La valse des chiffres continue. Près de 63 000 personnes ont déjà acheté leur billet. Certains attendent l’évènement depuis des mois. «On a notre billet depuis décembre et on a sauté sur l’occasion» hurle un groupe de fans se précipitant vers le camping amnévillois. De Belgique ou encore des Vosges, ces fans de métal sont surexcités. «4 heures de train et de navette pour arriver là» s’exclame l’un des festivaliers déjà enjoué à l’idée de «croiser» son idole Metallica. Le groupe offrira un show époustouflant de plus de 2 heures en clôture du festival. En marchant, on peut aussi croiser une jeune fille, Céline, fan de métal. «Et oui il y a aussi des filles !» assure-t-elle. «J’attends ça depuis 6 mois». Elle vient de Bitche en Moselle-Est.
Déjà plusieurs heures avant des centaines de festivaliers attendaient l'ouverture du camping
Crédit Photo : Mathieu Mussler | LOR'Actu
Le Parc Walygator acceuille des milliers de festivaliers sur une partie de ses terres.
Crédit Photo : Mathieu Mussler | LOR'Actu
Tout ce petit monde qui vient de très loin ou non privilégie le camping. Toiles de tente et "package de guerre" sont prêts. Répartis dans trois campings dont deux payants, les milliers de campeurs pourront se reposer entre deux jours de concert. Un rythme effréné les attend. Les deux campings payants affichent complets. Il a fallu trouver une solution de replis. Walygator Parc et son parking géant peuvent désormais accueillir 10 000 campeurs. Et hier soir ils étaient déjà nombreux à se presser au parc d’attractions lorrain. «Un festival sans camping n’est pas un festival» s'amuse un fan alsacien de 15 ans venu avec de nombreux amis. Une navette est mise en place entre Walygator et le Sonisphère, éloignés de 4 kilomètres.
Des hôtels complets, des restaurateurs sur le pied de guerre
Les restaurants de la zone thermale s'attendent à accueillir beaucoup de festivaliers.
Crédit Photo : Mathieu Mussler | LOR'Actu
Le Plazza, hôtel quatre étoiles le plus proche du site du Sonisphère est complet depuis mercredi. «On savait que notre hôtel afficherait complet dès le mois d’avril» précise l’hôtesse d’accueil qui est étonnée par la clientèle. Il faut dire qu’un quatre étoiles qui couche des fans de métal ce n’est pas monnaie courante dans la région. Les autres hôtels affichent aussi complet sur le site thermal d’Amnéville. Même le camping de Volstroff, un petit village situé une dizaine de kilomètres plus loin est sollicité depuis janvier. Les retombées économiques sont importantes pour les hôteliers. Il faut loger des centaines d’employés qui travaillent pour Sonisphère France. Rien que la technique et le staff pour les artistes représentent 650 personnes… le plazza, lui, compte seulement 78 chambres.
Les restaurateurs, eux sont plus calmes à l’exception peut-être du fast-food Mc Donald’s. Déjà saturé en heure de pointe chaque jour, il s’attend à voir débarquer des centaines de festivaliers pour se restaurer à petits prix. Dans un petit restaurant avec peu de salariés le débarquement des fans de métal risque d’être difficile. «On a l’habitude des concerts sur le site avec le Galaxie, dernièrement Beyoncé par exemple» tente de se rassurer le manager du restaurant amnévillois. D’autres gérants de restaurants et de bars sont plus sereins. «A la place d’avoir des touristiques classiques on aura sans doute des festivaliers. C’est un public sympathique et qui consomme en grande quantité. Mais ils ne sont pas méchants» confirme le responsable du «Grill». Finalement ils privilégieront sans doute l’énorme zone de restauration située à quelques pas des deux scènes. Des centaines de mètres de stands sont prêts à les accueillir. Bars à bière et à champagne feront sans doute des heureux. Plus de 250 000 litres de bière seront vendus en 2 jours : un record.
Les premiers spectateurs sont déjà à la fête. Coup d'envoi : aujourd'hui
Crédit Photo : Mathieu Mussler | LOR'Actu
En tout cas, cette première édition a déjà un parfum de réussite. Pour Amnéville c'est signé, Sonisphère s'installe jusqu'en 2013 avec une édition sur 3 jours dès l'année prochaine.
EN PHOTOS, DECOUVREZ LES PREPARATIFS DU SONISPHERE 2011
Sonisphère : plongée dans les coulisses - Afficher en plein écran