Cattenom veut offrir un numéro de "Charlie Hebdo" à ses 1 500 salariés
INFO «LOR’Actu». Selon nos informations, les 1 500 salariés de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) vont se voir offrir un exemplaire du Charlie Hebdo des survivants. Une initiative lancée par le comité d’établissement et l’ensemble des syndicats du site industriel.
Les 1 500 salariés du site nucléaire de Cattenom en Moselle se verront offrir un exemplaire du Charlie Hebdo sorti ce mercredi, une semaine après l’attentat qui a fait 12 morts dans les locaux de l’hebdomadaire satirique. «Chacun a été touché à titre individuel. Nous avons eu une réaction de toutes les grandes organisations syndicales de la centrale. Elles sont unanimes. Il faut condamner ces actes» assure à «LOR’Actu» Alain Diesch qui pilote le comité d’établissement de la centrale, exploitée par le géant EDF.
«Nous n’avons pas encore pu obtenir les exemplaires de Charlie Hebdo» regrette M. Diesch. «Nous sommes en contact avec la rédaction de Charlie Hebdo et Libération mais nous n’avons pas encore de réponse favorable (…) de même pour les distributeurs de presse locaux qui sont débordés» a-t-on appris de l’intéressé. Les kiosques de Lorraine – comme dans toute la France – sont en effet en rupture de stock, quelques heures après le lancement de la diffusion à 5 millions d’exemplaires du journal satirique.
"Nous devons défendre la liberté de la presse"
Une distribution sera organisée à l’entrée de la centrale nucléaire «dès que les exemplaires commandés seront reçus» affirme le responsable qui a eu le feu vert de la direction de la centrale nucléaire de Cattenom. «Il nous en faut environ 1 500 exemplaires pour les agents EDF mais aussi pour les prestataires extérieurs qui interviennent sur le site».
L’opération, d’un coût global de 4 500 euros, sera financée par le comité d’établissement de la centrale. «Nous en avons les moyens et nous pensons que cet argent sera dépensé de manière intelligente. Il faut être solidaire de la liberté de la presse et de la démocratie a-t-il conclut.
La direction de la centrale nucléaire n’pas souhaité commenter l’initiative des syndicats et des salariés.
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