webleads-tracker

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos centres d’intérêts.

Adolescente tuée à scooter par un chauffard ivre et drogué: "la justice ne nous rendra pas notre fille"

Thionville - 18/02/2015 08h26 - mis à jour le 18/02/2015 08h34
LORACTU.fr La Rédaction
Adolescente tuée à scooter par un chauffard ivre et drogué: "la justice ne nous rendra pas notre fille"
Société

La justice n’a pas suivi les réquisitions du parquet en condamnant à huit ans de prison ferme un chauffard qui avait tué une lycéenne à scooter près de Thionville (Moselle). Il était ivre, sous l’emprise des stupéfiants et sans permis. 

Le parquet avait requis dix ans de prison ferme contre un chauffard qui avait tué  une lycéenne à scooter il y a un an sur une route départementale de la région de Thionville (Moselle). L’automobiliste avait consommé de l’alcool, de la drogue et n’avait pas de permis de conduire.

Le parquet de Thionville avait requis dix ans de prison ferme à l’encontre d’un chauffard qui avait mortellement fauché une lycéenne à scooter en janvier 2014. Le juge s’est prononcé sur cet homicide involontaire traité par le tribunal correctionnel un an après le drame qui avait coûté la vie à Déborah, une lycéenne âgée de 17 ans et scolarisée à Thionville.

Le constat est accablant pour cet homme de 33 ans originaire de Yutz (Moselle). Le chauffard qui avait tué Débora, 17 ans, dans la nuit de samedi à dimanche 19 janvier 2014 alors qu’elle circulait à scooter sur une route départementale près de Kuntzig roulait sans permis, sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool. Des circonstances aggravantes qui ont conduit à mettre en examen et à placer en détention provisoire ce délinquant de la route dont les multiples délits routiers étaient déjà connus des services de police. Il s’agit là d’un multirécidiviste.

Sa femme, âgée de 31 ans qui était présente au moment de l’accident mortel avait également mise en examen. Directement complice de son mari, elle n’a pas porté assistance à la victime après le choc. Le juge d’instruction en charge de l’affaire avait donc décidé sa mise en examen.

Un gros mensonge inventé par le couple

L’adolescente revenait de Bertrange (Moselle) après avoir passé une soirée  de babysitting dans sa famille. Elle rentrait en scooter au domicile familial. Alors qu'elle prenait un virage à droite, elle a été percutée par une voiture, une Renault Mégane bleue, arrivant dans l'autre sens. La jeune fille avait été violemment percutée alors qu’elle était à l’entrée de son village.

La lycéenne, scolarisée au lycée Hélène Boucher à Thionville, terminale Scientifique, avait été projetée à plusieurs dizaines de mètres de son scooter, confirmant la violence du choc et potentiellement la vitesse élevée du véhicule incriminé.

Le chauffard avait abandonné sa voiture accidentée dans un champ à proximité de l’accident. Il avait été interpellé quelques heures après l’accident. La gendarmerie avait lancé un vaste dispositif de recherches appuyé d’une équipe cynophile et d’un hélicoptère venu de Metz. Finalement, les gendarmes ont retrouvé la trace du chauffard grâce à un appel téléphonique passé à l’hôtel de police de Thionville par le conducteur de la voiture abandonnée. Celui-ci a affirmé dans un premier temps avoir été victime d’un car-jacking, d’où l’abandon de son véhicule dans un champ. Il a finalement reconnu avoir renversé la jeune fille à scooter et s’être enfuit à pieds. Le couple est originaire de Yutz, ville située à côté du théâtre de l’accident. Le couple a finalement lors de leur garde-à-vue avoir renversé la jeune fille et avoir inventé un scénario pour tenter de se disculper du drame. 

Les parents sont "soulagés"

Même si la justice n’a pas suivi les réquisitions du parquet en préférant huit ans de prison contre dix, les parents se sont dits «soulagés» à l’issue de l’audience. Ils affirment que l’accompagnement des gendarmes chargés de l’enquête puis de la justice est «à la hauteur». «La condamnation de cet homme ne nous rendra jamais notre fille» déplorent les parents qui espèrent que la prison «servira de leçon» au chauffard. Abdallah Abderrahmane avait d’ailleurs été placé en détention provisoire. La prison, il y retourne quelques minutes après le jugement.

La famille réclame par ailleurs 180 000 euros de réparation en se constituant partie civile. Le procès civil se tiendra en juin prochain. 

Suggérer une correction

0 Commentaire

Envoyer
Top Actu
Suivez LORACTU.fr
télécharger notre extension