Thionville : un lycéen en prison après avoir justifié les attentats contre "Charlie Hebdo"
Un lycéen de Thionville (Moselle) a été placé en détention provisoire alors que son procès se tient ce lundi après avoir perturbé une minute de silence en hommage aux victimes de la tuerie de Charlie Hebdo en janvier dernier. Il avait justifié et soutenu les attentats perpétrés par les frères Kouachi.
Le jeune homme de 19 ans, lycéen à Thionville (Moselle) a d’abord été interpellé, placé en garde-à-vue puis placé en détention provisoire dans l’attente de sa comparution devant le tribunal ce lundi 2 mars. Le 8 janvier dernier, au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo à Paris faisant 12 morts, le lycéen majeur n’avait pas respecté la minute de silence. Un acte signalé par la direction de l’établissement scolaire au Parquet de Thionville qui a pris l’affaire très au sérieux.
Le lycéen, déjà connu de la police pour des faits passés de vols et de violences, est poursuivi pour «apologie du terrorisme». La perquisition effectuée par la police au domicile familial n’a pas prouvé de liens avec une entreprise terroriste ou une radicalisation possible. Durant la minute de silence observée par ses camarades et une partie du personnel de ce lycée thionvillois, il avait estimé que la tuerie de Charlie Hebdo était «méritée» et avait montré son soutien aux deux terroristes présumés.
200 incidents dans les écoles du pays
Quelque 200 incidents liés aux attentats du mois de janvier se sont produits dans les établissements scolaires dont une quarantaine avaient été signalés à la police et la justice, selon un communiqué du ministère de l'Education. Les rectorats ont d'abord informé le ministère des incidents liés à la minute de silence du 8 janvier, en mémoire des 12 morts de "Charlie Hebdo", signalant "une centaine" de cas, selon un premier communiqué "A la demande du ministère, les jours suivant les événements ont également fait l'objet d'une vigilance particulière et d'une demande de remontée d'informations" qui fait ressortir "une centaine d'autres incidents", poursuit le communiqué.
En Lorraine, moins d’une dizaine d’incidents avaient fait l’objet de poursuites judiciaires, selon le rectorat de l’Académie de Nancy-Metz.
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