Lorraine : les parents échangeaient leurs enfants contre des faveurs sexuelles

Vosges - 04/11/2015 10h11 - mis à jour le 04/11/2015 10h45
LORACTU.fr La Rédaction
Lorraine : les parents échangeaient leurs enfants contre des faveurs sexuelles
Faits Divers
Une vue de Remiermont (Vosges). PHOTO : GOOGLE STREET VIEW/ LORACTU.fr

Le procès de l'horreur s'est ouvert mardi dans les Vosges où trois personnes dont un couple comparaissent devant les Assises. Ils sont soupçonnés d'avoir échangé leurs enfants lors de relations libertines où la présence de mineurs était encouragée. 

Deux hommes et une femme comparaissent depuis mardi devant la cour d'assises des Vosges pour viol et agressions sexuelles de leurs enfants.
Les trois accusés, un couple originaire des Vosges parents de deux garçons, et un homme domicilié en Charente, père de deux fillettes, étaient rentrés en contact via un site de rencontres échangistes en 2012.

Peu après, le père des petites filles, divorcé, aurait livré à plusieurs reprises son aînée, 5 ans à l'époque, à l'homme en "échange" de sa femme.
Le Charentais est poursuivi pour complicité de viol. Il est aussi accusé d'agression sexuelle de ses deux filles, et de viol de la plus grande. La cadette avait 2 ans à l'époque des faits. Âgés de 37 et 35 ans, le couple vosgien est accusé d'agression sexuelle de ses deux garçons, aujourd'hui âgés de 11 et 14 ans. Les trois accusés sont également poursuivis pour détention d'images à caractère pédo-pornographiques.

En septembre 2012, l'homme du couple de Vosgiens avait confié son attirance pour les mineurs au cours d'une discussion sur un site internet échangiste avec un autre couple. L'administrateur du site avait alerté la gendarmerie à l'issue de cette conversation ce qui avait permis l'ouverture d'une enquête. Les accusés encourent une peine de 20 ans de réclusion. "Les pulsions avaient repris le dessus" a-t-il concédé lors de la première journée d'audience mardi après-midi. Lors de cette conversation, il aurait confié au bout de quelques minutes que ses motivations sexuelles concernaient des enfants. Selon l'instruction, il aurait dit à un internaute qui a permis d'effectuer un signalement, qu'il cherchait des personnes pour des relations sexuelles mais uniquement en présence de mineurs.

"Des pulsions qui prennaient le dessus"

En garde à vue, la femme avait avoué aux enquêteurs que son mari avait violé leur fils âgé de 11 ans, déficient mental, ainsi qu'une fillette de 5 ans, livrée par son père, un Angoumoisin, rencontré sur internet. Interpellé, ce dernier, âgé également d'une trentaine d'années, avait expliqué aux gendarmes que le Vosgien l'avait convaincu de violer sa propre fille en filmant la scène, puis de se rendre dans les Vosges pour livrer la fillette. Père de trois enfants, ce Charentais est présenté comme «inséré et sans histoires». «Il reconnaît les faits. Il a pleinement conscience de la gravité de ses actes et il en est horrifié. Il a la volonté de travailler sur lui pour comprendre et fournir des explications», avait déclaré son avocat, Me Rémi Stéphan à l’issue de sa mise en examen et de son placement en détention provisoire fin 2012. Davant la Cour d'assises, il a de nouveau assumé les faits, se défendant de "pulsions". Il a également assué ne "pas se rendre compte" de ses demandes au moment des conversations puisqu'il était "très excité" par ses fantasmes qu'il a finalement pu réaliser. 

Dans les Vosges, la mère «avait mis son mari sur un piédestal, elle a été complètement manipulée», avait plaidé l'avocate de la suspecte, Me Farida Ayadi. Les trois suspects avaient été mis en examen pour viols sur mineurs de moins de 15 ans par un juge d'instruction d'Epinal, avant d'être écroués. 

La femme également mise en cause 

Selon les conclusions de l’infirmation judiciaire ouverte à Epinal, l’homme originaire de Charente livrait sa fillette de 5 ans au vosgien aux pulsions pédophiles en échange de relation sexuelle avec l’épouse. Selon les enquêteurs, le couple vosgien s’est également livré à des attouchements sexuels sur ses deux enfantsdevant une webcam.

L’homme originaire de Charente est aussi accusé d’avoir violé sa propre fillette âgée de 5 ans à l’époque des faits et d’avoir agressé sexuellement sa seconde fille âgée d’à peine deux ans. Si pendant l'enquête, la femme avait affirmé ne pas être mêlée aux viols et aux agressions sexuelles mais être uniquement sous l'influence de son mari pédiophile, le premier jour de procès a mis en évidence sa participation à ces séances sordides. Elle aurait pratiqué des "fellations" sur ses propres garçons. 

(Avec AFP)

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