Loup: le préfet des Vosges étudie l’autorisation du tir de prélèvement
Le préfet des Vosges est prêt à donner des gages aux éleveurs qui affirment être démunis face aux attaques du prédateur dont la présence est confirmée dans le département. Le tir de prélèvement est une autorisation administrative de tuer le loup.
Face aux multiples attaques de loups dans le département des Vosges depuis le début de l’année, le préfet Jean-Paul Cazenave Lacrouts étudie l’autorisation du tir de prélèvement, selon Vosges Matin du 27 septembre. «J’ai été amené à autoriser les tirs de défense. En dépit de ces tirs et des systèmes de protections, la prédation se poursuit. Je n’exclus donc pas d’aller au-delà si les attaques continuent. Je serai contraint d’envisager un tir de prélèvement. La France est autorisée à prélever 36 loups entre le 1 er juillet 2016 et le 30 juin 2017. Douze loups ont déjà été abattus (…)» précise le représentant de l’Etat dans le département, cité par le quotidien local.
LIRE AUSSI. Vosges: des défenseurs du loup veulent en empêcher le recensement
Des "hurlements provoqués" pour compter les loups dans les Vosges
Le département des Vosges est confronté depuis le début de l’année à une recrudescence des attaques attribuées au loup. Selon un décompte arrêté au 20 septembre, 78 attaques, 19 dans le massif et 59 dans la Plaine pour un total de 215 victimes ont été recensées contre 65 attaques pour 141 bêtes tuées en 2015, selon la préfecture des Vosges.
Mi-août, le débat sur la présence du loup dans les Vosges s’est porté sur son recensement. Une association vosgienne de protection du loup a appelé ses défenseurs à se munir de cors de chasse afin d'empêcher des opérations de comptage par "hurlements provoqués" mises en oeuvre depuis mardi par l'Office de la chasse et de la faune sauvage (OFCFS). Les militants craignent que cette campagne de comptage, lancée mardi soir dans les Hautes-Vosges où le canidé est réapparu en 2011, n'ait d'autres fins que de déterminer le nombre de loups à tuer.
0 Commentaire