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Huit ans de prison requis contre un contrôleur SNCF accusé du viol d’une passagère

Vosges - 17/03/2015 16h19 - mis à jour le 17/03/2015 16h30
LORACTU.fr La Rédaction
Huit ans de prison requis contre un contrôleur SNCF accusé du viol d’une passagère
Faits Divers
Un TGV en gare de Metz (Moselle). PHOTO : FLICKR/ CC

Une peine de huit ans d'emprisonnement a été requise, mardi, contre un contrôleur SNCF accusé du viol d'une passagère en juillet 2008, déjà reconnu coupable de ces faits au terme de deux procès, mais dont le verdict en appel avait été annulé par la Cour de cassation.

"Il existe des viols beaucoup plus sordides et la personnalité de l'accusé plaide en sa faveur. C'est pourquoi je ne requiers pas une peine maximale, mais je vous demande de prendre en compte le préjudice de la victime", a lancé l'avocat général, Vincent Legaux, aux jurés de la cour d'assises des Vosges, à l'issue de son réquisitoire.

Le verdict est attendu dans la soirée. Jean-Michel Ancel, 61 ans aujourd'hui et qui comparaît libre, a toujours affirmé que la relation était consentie. Les faits avaient eu lieu le 17 juillet 2008, dans un train Lyon-Strasbourg, où M. Ancel, alors à trois mois de la retraite, était le seul contrôleur à bord.

Violée dans un compartiment du train

La partie civile, 22 ans au moment des faits, affirme que le contrôleur l'a violée dans un compartiment où il l'avait entraînée. Marié et père de famille, l'accusé a en revanche constamment soutenu que la jeune femme l'avait masturbé sans qu'il ait eu besoin de la forcer.

Bien que son empreinte génétique ait été retrouvée dans le vagin de la victime, il a toujours réfuté toute pénétration, en contestant la qualité des prélèvements réalisés par les experts. La défense a régulièrement pointé des changements dans la version donnée des faits par la victime.

Une jeune femme "en désarroi" qui a "recours à l’imaginaire"

Une experte psychologue, qui avait examiné l'accusatrice après les faits, avait notamment décrit "une jeune femme en désarroi, avec un tableau traumatique crédible", mais "qui peut aussi avoir recours à l'imaginaire pour contourner ses difficultés".

L'accusé avait été condamné à 8 ans d'emprisonnement par la cour d'assises du Bas-Rhin, à Strasbourg en 2010, puis à 6 ans d'emprisonnement lors de son procès en appel, devant les assises de Colmar deux ans plus tard.

(Avec AFP)

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