Vincent Lambert: le CHU de Reims réfléchit à une nouvelle procédure collégiale
Le CHU de Reims, où Vincent Lambert est hospitalisé dans un état végétatif, s'est borné vendredi à prendre acte de la décision de la cour administrative d'appel de Nancy lui enjoignant de reprendre une procédure collégiale pouvant conduire à un éventuel arrêt des soins.
"L'établissement n'entend pas se pourvoir en cassation contre cette décision de justice et se conformera à l'injonction qui lui a été faite", a précisé le centre hospitalier universitaire de Reims dans un bref communiqué de presse.
Jeudi, la justice lui a ordonné de "mettre le Dr Simon, ou tout autre praticien susceptible de lui succéder, en mesure de répondre aux obligations lui incombant vis-à-vis de M. Vincent Lambert en vertu du code de la santé publique".
Le CHU ne s'est pas prononcé, cependant, sur les modalités de la reprise d'une procédure collégiale et sur les délais de sa mise en place.
"Notre volonté est d'éviter une réaction à chaud pour avoir la meilleure des réflexions, a indiqué à l'AFP le service communication du centre hospitalier. Nous prenons acte de la décision de la cour, nous allons maintenant définir des actions."
Même si le Conseil d'Etat en 2014, puis la Cour européenne des droits de l'Homme en 2015 ont déjà donné un avis favorable à la fin des traitements, cette décision incombe à l'équipe médicale de l'hôpital.
Le Docteur Daniéla Simon avait interrompu le processus d'arrêt des soins le 23 juillet 2015, jugeant que les conditions de "sérénité" nécessaires n'étaient pas suffisantes.
Le CHU a rappelé qu'il se devait d'assurer "la protection de ses personnels médicaux et soignants" dans un climat de tension exacerbée.
Les parents du patient de 39 ans, victime de lésions cérébrales irréversibles à la suite d'un accident de la circulation en 2008, demandent le transfert de leur fils et sont fermement opposés à ce qu'il soit mis fin à sa vie, alors que son épouse Rachel Lambert y est favorable.