Meuse: violée, elle est retrouvée nue dans un puisard
Un homme de 43 ans a été placé en garde à vue, soupçonné d'avoir violé une femme de ménage de 25 ans, à Lérouville (Meuse), retrouvée en vie mardi, nue au fond d'un puisard, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bar-le-Duc.
Des gendarmes ont secouru la jeune femme mardi en fin de matinée, alertés par une personne qui venait d'entendre des cris dans le puisard, un trou d'environ 1m70 de profondeur refermé par une plaque métallique "recouverte de pierres et de branchages", a déclaré à l'AFP le procureur de Bar-le-Duc, Rémi Coutin.
La jeune femme a alors affirmé avoir été violée quelques heures auparavant par le seul occupant d'un immeuble HLM voisin, où elle était venue nettoyer les parties communes.
"Il l'aurait attrapée, entraînée dans son appartement et violée à une ou plusieurs reprises", a rapporté M. Coutin.
La jeune femme se serait ensuite sauvée, "complètement nue", par la fenêtre de l'appartement, situé au rez-de-chaussée, mais aurait été rattrapée par son agresseur dans le jardin de la propriété et "balancée" dans le puisard, toujours selon le procureur.
Le suspect a été interpellé à proximité peu après le sauvetage de la jeune femme. "Son casier judiciaire est vierge, alors que les faits en question sont d'une violence et d'une cruauté extrêmes, ceux d'un prédateur", a estimé M. Coutin.
"Le viol est établi", mais il reste à savoir si en la jetant dans le puisard, le but de son agresseur était de la tuer ou de "la garder à disposition pour pouvoir la violer quand il voulait", a expliqué le procureur.
Pour l'instant le suspect, dont la garde à vue vient d'être prolongée de 24 heures, nie toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. "Mais on a un certain nombre d'éléments qui pèsent contre lui", a précisé M. Coutin.
Le parquet de Bar-le-Duc devait se dessaisir du dossier mercredi après-midi au profit du pôle d'instruction criminelle du parquet de Nancy.