Les salariés de Smart France consultés vendredi sur un retour provisoire aux 39 heures

10/09/2015
AFP

Abandonner les 35 heures et accepter de travailler provisoirement 39 heures payées 37, en échange d'un maintien de l'emploi jusqu'en 2020: c'est la proposition sur laquelle seront consultés vendredi les 800 salariés de l'usine Smart France à Hambach (Moselle).

Ce référendum à valeur consultative porte sur un accord en cours de négociation entre la direction de cette filiale du groupe allemand Daimler et les syndicats. Cet accord prévoit un retour provisoire aux 39 heures entre 2016 et 2019.

La direction propose le passage à 39 heures de travail hebdomadaire par étapes: de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre prochain, puis de 37 à 39 heures en 2016, 2017 et 2018, avant de revenir à 37 heures en 2019, et 35 en 2020.

En contrepartie de l'effort demandé aux salariés (39 heures payées 37 heures et réduction des RTT pour les cadres), le constructeur allemand garantit un maintien des emplois jusqu'en 2020.

Concrètement, la direction prévoit une augmentation mensuelle de 120 euros brut, ainsi qu'une prime exceptionnelle de 1.000 euros versée en deux fois sur deux ans. Elle s'est aussi engagée à embaucher 50 intérimaires en CDI entre octobre 2015 et fin 2017.

Mais les salariés sont divisés. Selon Philippe Simard, délégué central CGT, seul le syndicat des cadres CFE-CGC s'est dit favorable à cet accord. Et du côté des syndiqués de la CGT, "on a 80% des syndiqués qui sont contre l'accord", a-t-il affirmé.

"Les gens sont contre parce qu'il y a trop de perte de salaire", de l'ordre de 6%, a calculé Philippe Simard.

Vendredi, les salariés devront choisir entre deux bulletins: "Pacte 2020. Oui, je suis favorable" et "Pacte 2020. Non, je ne suis pas favorable". Les résultats devraient être connus en fin d'après-midi.

La consultation chez Smart France intervient peu après la présentation par le Premier ministre Manuel Valls des grandes lignes d'une réforme du droit du travail voulue avant l'été 2016, qui promet "plus de souplesse mais pas moins de protection", tout en refusant de remettre en cause la durée légale du travail à 35 heures.

Smart France, qui produit chaque année quelque 100.000 véhicules biplaces, doit participer à l'automne au lancement de la commercialisation du modèle for-two troisième génération.

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