Smart en Moselle : Valls ne veut aucune mise en cause des 35 heures
Le premier ministre a assuré vendredi lors d’une conférence de presse «respecter» le choix des salariés de Smart en Moselle. Lors d’un référendum interne, les salariés du constructeur automobile ont décidé à 56% de dire oui au retour provisoire des 39 heures payées 37 au lieu des 35 heures actuellement en vigueur dans l’usine de production.
Pour Manuel Valls, il n’est toujours pas question de mettre en cause le temps de travail a-t-il assuré après la publication des résultats par la direction de Smart. «L’organisation du temps de travail peut être modifiée par des accords de branche ou au sein des entreprises» a répondu M. Valls.
Cette consultation préparée depuis plusieurs mois survient alors que le débat autour des 35 heures s'est invité cette semaine au cœur de l'agenda social.
Le Premier ministre a certes écarté mercredi une modification du seuil de déclenchement des heures supplémentaires, ce qui aurait entraîné une "suppression indirecte" des 35 heures. Mais il a repris à son compte la principale préconisation du rapport Combrexelle qui lui a été remis mercredi: "ouvrir de nouveaux champs" de négociation collective sur quatre "piliers" -conditions et temps de travail, emploi et salaires.
De fait, contrairement à ce que laisse penser le débat récurrent sur les 35 heures, il est déjà possible d'augmenter le temps de travail sans trop faire exploser le coût des heures supplémentaires: si un accord d'entreprise le prévoit, leur surcoût peut être limité à 10%, au lieu de 25%.