Régionales: l’islam "n’a pas à être enseigné dans les lycées d'Alsace-Moselle", dénonce Philippot
Le candidat FN aux régionales dans la région Grand-est s’oppose à l’expérimentation de l’enseignement de l’islam dans les écoles d’Alsace-Moselle. A la rentrée 2016, des lycées pourraient expérimenter des cours de religion pour les élèves musulmans comme c’est déjà le cas pour les catholiques, protestants et juifs.
Florian Philippot avait déjà assuré vouloir «se battre» pour l’islam n’intègre pas le concordat d’Alsace-Moselle pour rejoindre les cultes catholiques, protestants et israélites. Le candidat FN a également dénoncé la volonté de l’Education nationale et des autorités locales de vouloir expérimenter des cours de religion à destination des élèves musulmans. «Depuis des années, +l’UMPS+ avec la complicité de divers religieux tente, en Alsace-Moselle, d’étendre le Concordat à l’islam par des moyens détournés. L’instruction religieuse catholique, protestante ou israélite y est organisée dans le cadre de l’Éducation nationale. Dès la rentrée 2016, une expérimentation sera tentée dans les lycées pour y ajouter l'islam. Une étape serait ainsi franchie» a dénoncé M. Philippot dans un communiqué.
Pour lui, il s’agit d’un «détournement du concordat». «Celui-ci résulte de l’histoire des trois départements. L’extension de ce régime dérogatoire des cultes à une autre religion serait une atteinte tant à la laïcité de la République qu’à la mémoire de ceux qui ont toujours montré leur attachement à la France» affirme le candidat aux régionales. «Je prendrai les moyens à ma disposition pour que la loi de la République soit respectée dans tous les lycées. Je ferai en sorte que la funeste fusion des régions ne dénature pas le Concordat ni le droit local» promet le candidat FN.
Une expérimentation dans les lycées dès 2016
Selon Le Figaro, les responsables des cultes catholiques et protestants travaillent sur un programme qui serait un éveil culturel et religieux à toutes les grandes religions monothéistes, et destiné aux élèves qui le voudront, «sans distinction de religion». Ces cours de religion seraient d’abord donnés dans les lycées où la part d’élèves de confession musulmane est importante.
Des imams formés pourraient intervenir dans les écoles pour ces cours de religion, poursuit le quotidien. Le syndicat enseignant Usna quant à lui n’est pas du tout enjoué à l’idée de cette expérimentation dans les écoles d’Alsace-Moselle. Pour le syndicat, c’est un «un tour de passe-passe permettant de contourner le Concordat qui ne peut juridiquement intégrer l'islam et les imams». Ce syndicat plaide plutôt pour un arrêt de l’enseignement religieux dans les écoles de Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.
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