Aurélie Filippetti, Hamon et 33 députés relancent l'idée du droit de vote des étrangers
Dans le cadre du débat du projet de réforme constitutionnel qui débuté ce vendredi au Parlement, Benoit Hamon ainsi que plusieurs autres députés de gauche déposent un amendement pour permettre le droit de vote des étrangers lors des scrutins locaux.
L'ancien ministre Benoit Hamon, Aurélie Filippetti ainsi que 33 autres députés de gauche, relance l'idée du droit de vote des étrangers aux élections locales. Sur son compte Twitter Benoit Hamon annonce avoir déposé un amendement créant le droit de votes des étrangers aux scrutins locaux. Il en expose également le contenu. Cette amendement veut donner la possibilitées aux "étrangers majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques, non ressortissants de l'Union européenne et résidant régulièrement en France" de voter lors d'élections locales.
"Parties prenantes de la construction de l'avenir du pays"
L'amendement déposé par l'ancien ministre et les députés indique également que "l'unité de la nation implique la concorde entre tous ceux qui y résident régulièrement, qu'ils soient de nationalité française ou étrangère. Cette concorde implique une participation pleine et entière de tous à la vie locale" avant de poursuivre que "les étrangers qui vivent régulièrement en France ont les devoirs des autres citoyens, ils respectent la loi, travaillent, paient des impôts et des cotisations sociales. La majorité d'entre eux ont des enfants français, qui étudient dans les écoles de la République. Pour toutes ces raisons, ils sont parties prenantes de la construction de l'avenir du pays".
J'ai déposé avec 35 députés 1 amdt créant le droit de V des étrangers aux scrutins locaux #revisionconstitutionnelle pic.twitter.com/miECwnBpDv
— benoithamon (@benoithamon) 2 Février 2016
Un amendement qui reprend à quelques détails près une vieille promesse de François Hollande durant la campagne présidentielle en 2012, qui est restée "pour morte". L'actuel président de la République savait qu'il n'obtiendrait pas le soutien nécessaire de la part d'une partie de la droite au Parlement. Cet amendement n'a que peu de chance d'être retenu pour les mêmes raisons et ses instigateurs en ont conscience. Malgré tout, il fait réagir. Jean-Luc Mélanchon (Front de Gauche) sur son compte Twitter a déclaré "qu'il est temps d'en finir avec cette idée inacceptable de +Français de souche+".
Parmi les signataires de l'amendement qui sera défendu par Benoît Hamon, on ne trouve pas uniquement des frondeurs du PS comme Christian Paul, Aurélie Filippetti ou Pascal Cherki. L'amendement est aussi soutenu par Thomas Thévenoud, secrétaire d'État au Commerce extérieur du gouvernement de Manuel Valls, et présenté à l'époque de sa nomination comme proche des idées du Premier ministre. Il avait dû quitter le gouvernement pour sa célèbre "phobie administrative". La députée PS de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni, opposée à la déchéance de nationalité défendra aussi cet amendement.
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