Attentats de Paris: Mohamed Abrini, suspect bien mystérieux, a été arrêté

France - 08/04/2016 21h34 - mis à jour le 08/04/2016 21h53
LORACTU.fr La Rédaction
Attentats de Paris: Mohamed Abrini, suspect bien mystérieux, a été arrêté
Faits Divers
Deux jours avant les attentats de Paris, Mohamed Abrini (au fond) et Salah Abdeslam ont été filmés dans la station-service de Ressons (Oise) sur l'A1.

Le parquet fédéral belge a confirmé l’arrestation ce vendredi du suspect Mohamed Abrini qui aurait participé aux attentats de Paris en novembre dernier. C’est le deuxième principal suspect encore en vie retrouvé cinq mois après le massacre du Bataclan et des terrasses qui avait fait 130 morts. 

L’homme arrêté par la police belge à Bruxelles ce vendredi après-midi est bien Mohamed Abrini, recherché depuis les attentats de Paris en novembre dernier. Le terroriste présumé aurait participé, notamment comme logisticien aux attaques de Paris, mais son rôle reste encore à préciser tandis que Salah Abdeslam a été arrêté il y a plusieurs semaines.

Cinq personnes ont été interpellées vendredi dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris et de Bruxelles, a confirmé vendredi soir le parquet fédéral. Parmi elles, figurent Mohammed Abrini, appréhendé vendredi après-midi place Albert à Anderlecht, et Osama Krayem interpellé vendredi matin en compagnie d’un dénommé Hervé B.M. L’instruction se poursuit et d’autres détails sur l’enquête devraient être communiqués demain/samedi, a ajouté le porte-parole du parquet.

Le parquet fédéral indique qu’il est possible que Mohammed Abrini soit «l’homme au chapeau» aperçu à l’aéroport de Zaventem mais n’est pas mesure de l’affirmer avec certitude à l’heure actuelle. 

Quant à Osama Krayem, il est l’homme aperçu à la station Petillon en compagnie d’un des frères El Bakraoui.

- Peut-être l’homme au chapeau ? -

Il était le deuxième homme, l'autre fugitif recherché par toutes les polices dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris: mais le rôle exact de Mohamed Abrini, arrêté vendredi à Bruxelles trois semaines après son ami Salah Abdeslam, reste à éclaircir. Sur une photo diffusée par la police belge, Abrini, 31 ans, collier de barbe bien taillé, pull sombre et jogging, rentre dans une voiture noire, côté conducteur, des en-cas à la main. "1m75", "corpulence athlétique", précisent les enquêteurs. Yeux bruns, visage fin, né le 27 décembre 1984. "Dangereux et probablement armé."

L'image date du 11 novembre, en début de soirée: le Belgo-Marocain, originaire de Molenbeek, cette commune populaire de Bruxelles désormais connue pour avoir vu grandir de nombreux jihadistes, s'est arrêté dans une station-service de Ressons (Oise) dans le sens Bruxelles-Paris.

Sa voiture? La Clio noire qui servira deux jours plus tard à convoyer les kamikazes au Stade de France. Son compagnon de route? Salah Abdeslam, son vieil ami, devenu l'ennemi public numéro 1 jusqu'à son arrestation le 18 mars. Quelques heures plus tard, le 12 novembre vers 03H00 du matin, les deux hommes sont vus à Bruxelles, où ils croisent Brahim Abdeslam et la Seat Leon avec laquelle seront perpétrées les tueries des terrasses. Les enquêteurs pensent qu'Abrini accompagnait aussi les frères Abdeslam lors de deux autres voyages entre Bruxelles et Paris, les 10 et 12 novembre.

- 'Quelqu'un qui aime beaucoup l'argent' -

Ses voyages entre Bruxelles et Paris si près des attentats en font au moins un possible logisticien. Avec Salah Abdeslam, il était l'autre suspect visé par un mandat d'arrêt européen des juges antiterroristes parisiens.

Mohamed Abrini et Salah Abdeslam sont des amis de longue date et leurs familles habitent à deux pas, à Molenbeek. Salah et Mohamed "étaient copains depuis l'adolescence, mais ils n'ont pas fait l'école ensemble", avait répondu la mère du second, persuadée que son fils ne pouvait y avoir participé.

Abrini a grandi entouré de trois frères et deux sœurs, puis a abandonné à 18 ans ses études de soudeur, avait expliqué sa famille.

Dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre, une très longue liste de vols et de détention de drogues, depuis le début des années 2000, remplit le chapitre des antécédents judiciaires. Son frère avait confirmé plusieurs séjours en prison ces dernières années.

"Brioche", son surnom parce qu'il travaillait dans une boulangerie, "est quelqu'un qui aime beaucoup l'argent et qui a manipulé beaucoup d'argent. En fait, il a la réputation d'avoir fait un coup de 200.000 euros. C'est un voleur. Il n'a jamais parlé de religion ou quoi que ce soit", avait aussi raconté aux enquêteurs l'un des inculpés dans le volet belge de l'enquête, Ali Oulkadi.

Repéré comme islamiste radical par les services belges, Abrini est aussi soupçonné de s'être rendu en Syrie en 2015 pour un bref séjour. Son petit frère, Soulaimane, y est mort à 20 ans. Il était connu des services antiterroristes pour avoir été membre de la même katiba (cellule) qu'Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs des attentats de Paris et membre du trio des terrasses. "Il n'a jamais parlé" de partir en Syrie ou du groupe État islamique (EI), défendait sa mère. "Ils disent: il est dangereux, il est armé. Ça me rend malade", soupirait-elle.

(Avec AFP)

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