L’Allemagne va légaliser le cannabis à des fins thérapeutiques d'ici 2017
Le pays va légaliser en 2017 le cannabis à des fins thérapeutiques d’ici 2017 alors que le gouvernement français referme le débat. Ce mercredi, l’un des membres du gouvernement français estime que le débat s’ouvrira pendant la présidentielle.
Le cannabis à des fins thérapeutiques va être autorisé en Allemagne, a annoncé mardi le ministère de la Santé à la veille de la présentation d'un projet de loi qui devrait entrer en vigueur début 2017.
L'annonce de ce projet de loi intervient après qu'un patient a remporté en avril un procès et obtenu le droit de cultiver lui-même du cannabis après avoir pu démontrer qu'il s'agissait de la seule substance à même de soulager ses souffrances.
"Notre but est que les gens gravement malades soient traités de la meilleure façon possible, que pour les personnes gravement malades le coût du cannabis soit pris en charge par l'assurance maladie", a indiqué dans un communiqué le ministre conservateur de la Santé, Hermann Gröhe qui présentera le projet de loi en conseil des ministres mercredi.
"Le cannabis n'est pas une substance inoffensive, dès lors il ne doit pas y avoir de légalisation à des fins récréatives", a-t-il tenu à souligner, assurant que la marijuana serait délivrée sur ordonnance uniquement dans les pharmacies.
En attendant que soient mises en place des plantations sous contrôle des autorités allemandes, l'approvisionnement se fera via des importations de "chanvre médicinal", a indiqué le ministère de la Santé. "Sans vouloir préjuger du travail du Bundestag (chambre basse du parlement), il est probable que la loi entre en vigueur au printemps 2017", a indiqué au quotidien die Welt M. Gröhe.
- En France, pas de débat au gouvernement -
"D'une façon ou d'une autre, la question du cannabis thérapeutique se posera" a assuré Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement ce mercredi matin sur BFMTV-RMC. Le même avait ouvert il y a plusieurs semaines le débat aussitôt refermé par le gouvernement estimant que le sujet n’était pas à l’ordre du jour.
Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait donc tenu à assurer que la position exprimée par Jean-Marie Le Guen "n'est pas la position du gouvernement". Le ministre de l'Agriculture a insisté pour expliquer que son collègue du gouvernement exprimait une "position personnelle" qu'il avait "déjà exprimée" auparavant. "Il n'y a aucune piste de travail ni de réflexion engagée au gouvernement sur cette question", a-t-il encore martelé.
"Si le Parti socialiste veut débattre, c'est tout à fait légitime, mais il n'y a pas sur ce sujet d'autres positions que celle qui a été exprimée par le Premier ministre et le président de la République", a ajouté Stéphane Le Foll.
A droite chez Les Républicains et au FN, on avait fustigé la position "isolée" de ce Secrétaire d’Etat.
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