Régionales dans le Grand-Est : deux recours visent le FN et Masseret
Deux recours déposés au Conseil d’Etat visent Florian Philippot (FN) et Jean-Pierre Masseret (PS) élus conseillers régionaux d’Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne (Grand-Est) en décembre dernier.
Le Conseil d’Etat a examiné jeudi le recours de Charles Deschamps tendant à annuler la décision du 16 novembre 2015 par laquelle la commission de propagande a validé le bulletin de vote du Front national lors des opérations électorales qui se sont déroulées le 6 décembre 2015 en vue de l’élection des conseillers régionaux. Le recours porte en effet sur l’intitulé du bulletin de vote du parti d’extrême droite. Dans les régions, il était noté : «Liste Front national présentée par Marine Le Pen». Un intitulé que le Conseil constitutionnel avait déjà validé lors des législatives de 2012 tandis que le Code électoral interdit notamment d’inscrire le nom de personnes ne se présentant pas dans le secteur concerné par le bulletin.
Un second recours vise Jean-Pierre Masseret, ex-président (PS) de Lorraine qui s’était positionné en candidat frondeur de la gauche au second tour des régionales dans le Grand-Est. Contre l’avis officiel de son parti, M. Masseret s’était maintenu au second tour face au Fn arrivé en tête et au candidat Les Républicains Philippe Richert provoquant une triangulaire jugée favorable au parti de Mme Le Pen. Toutefois, un «sursaut républicain» avait empêché Florian Philippot de l’emporter.
Jean-Pierre Masseret avait conservé l’étiquette PS pendant la campagne de second tour là aussi contre l’avis de son parti. Le recours porte sur l’inscription de la mention PS sur les bulletins de vote du second tour. La direction nationale avait retiré l’investiture du Parti socialiste à Jean-Pierre Masseret l’empêchant de facto d’utiliser la mention et le logo du parti dans sa propagande électorale. Mais les 8 millions de bulletins et les 4 millions de professions de foi avaient déjà été imprimé avant la décision de la direction du PS.
A la radio et à la télévision, Manuel Valls qui avait appelé pour le candidat LR Philippe Richert s’était agacé de voir apparaître le logo du PS sur les bulletins de M. Masseret.
Des recours qui ont peu de chance d’aboutir. Dans le premier cas, le Conseil constitutionnel avait déjà validé les bulletins du FN lors d’autres scrutins électoraux et dans le second cas, le PS a abandonné les «poursuites» contre Jean-Pierre Masseret qui n’a jamais été renvoyé du parti de la rue de Solferino.
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