Pour Aurélie Filippetti, François Hollande "n’aime que les riches"
La députée frondeuse (PS) de Moselle attaque de nouveau le gouvernement et François Hollande. Selon elle, l’ex-candidat à la présidentielle de 2012 qui avait attaqué les «riches» et la finance «n’aime que les riches». A l’approche de 2017, l’ex-ministre de la Culture ne mâche plus ses mots contre l’exécutif.
Aurélie Filippetti continue de distribuer ses coups contre François Hollande et Manuel Valls. Dans le journal Le Monde, qui consacre une longue enquête aux témoignages d’ex-ministre du chef de l’Etat sur les couacs du quinquennat, la députée de Moselle attaque vivement le locataire de l’Elysée. «Le gouvernement s’est peu à peu aligné sur une ligne libérale-sécuritaire qui est aux antipodes de ce que François Hollande avait promis en 2012» regrette l’ancienne ministre de la Culture et de la Communication (2012-2014).
«Le président qui n’aimait pas les riches, en fait, n’aime que les riches» attaque la parlementaire, compagne d’Arnaud Montebourg qui a récemment posé des petits cailloux sur le chemin de la présidentielle de 2017 «Je suis consternée par la manière dont François Hollande et Manuel Valls se sont fondus dans les intérêts de la classe dominante» poursuit-elle dans le quotidien du soir. Mme Filippetti poursuit dans cette enquête : «Pour négocier son budget, le ministre de la culture, qui est par définition vu comme un ministre dépensier, essaie de sauver les meubles en allant voir le premier ministre ou le président de la République. Il peut arriver qu’on contourne l’un pour obtenir un bon arbitrage de l’autre. En réalité, ce système dyarchique est absurde, parce qu’il crée forcément des rivalités et des tensions entre Matignon et l’Elysée» se souvient l’ancienne locataire de la Rue de Valois qui a claqué la porte du gouvernement à la fin de l’été 2014.
- "Pas peur" d'être exclue du PS -
Même si Manuel Valls a concédé ne plus vouloir de sanction contre les frondeurs du PS, la direction du parti vise les parlementaires qui ont signé la motion de défense visant à faire tomber le gouvernement. Aurélie Filippetti est l’une des ex-ministres signataires, opposante à la Loi Travail. Le Premier Secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a décidé de saisir la Haute autorité éthique du PS au sujet de 24 frondeurs ayant tenté (en vain) de monter une motion de censure de gauche.
Dans une interview publiée sur LORACTU.fr, Mme Filippetti assurait «ne pas avoir peur» d’être exclue du PS, scénario pour l’instant improbable. La parlementaire avait évoqué un «aveu de faiblesse» de la part du du gouvernement en faisant usage de l’article 49.3 pour faire passer la loi Travail.
1 Commentaire