Sarkozy s’oppose à la fermeture de la centrale de Fessenheim "qui ne pollue pas"

Société

Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, le 7 avril 2016 dans l’entreprise Visco, spécialisée dans l’usinage de très haute précision de pièces destinées à l’aéronautique.

Le gouvernement a répété que la fermeture de la centrale nucléaire alsacienne, la plus ancienne de France, se fera bien d’ici 2017. Récemment, la ministre Ségolène Royal a même assuré devant les ambassadeurs de pays européens que les fermetures prioritaires concerneraient les centrales de Fessenheim, Cattenom (Moselle) et Bugey (Ain) situées en zones frontalières. Lundi après-midi, en déplacement en Alsace dans la région Grand-Est, M. Sarkozy a vivement rejeté toute idée de fermeture de la centrale.

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En cas d'alternance en 2017, "Fessenheim ne fermera pas, c'est un engagement que j'ai pris à plusieurs reprises", a martelé l'ancien chef de l'Etat.  Il a répété que la droite abrogerait l'objectif de réduire d'ici à 2025 la part du nucléaire de 75 à 50% dans la production d'électricité. Un tel objectif, inscrit dans la récente loi de transition énergétique, "tout le monde sait bien que c'est impossible, c'est un mensonge!", s'est exclamé M. Sarkozy devant plusieurs dizaines de salariés d’EDF qui exploite la centrale alsacienne. "Cette loi est une honte, la question de son remplacement sera une des questions urgentes de l'alternance", a-t-il poursuivi.

M. Sarkozy a également vivement critiqué la position de l’Allemagne qui plaide pour une fermeture de la centrale mais aussi celle de Cattenom, en Moselle. "Que (les Allemands) arrêtent avec les particules de charbon qui arrivent jusqu'à Paris, nous au moins on ne pollue pas!" s’est-il agacé.

- Un "cadeau" pour "calmer les Verts" -

Celui qui est venu comme "chef de l’opposition" (et non comme candidat à la primaire Les Républicains, même si sa candidature ne fait nul doute), a également critiqué la récente proposition d’indemnisation de l’Etat faite à EDF. Le journal Le Monde a assuré mardi s’être procuré une lettre de Ségolène Royal adressée au P-DG d’EDF dans laquelle la ministre propose une indemnisation de 80 à 100 millions d’euros en vue de la fermeture du site. "Mme Royal insulte l'entreprise avec sa proposition d'indemnisation" estime M. Sarkozy alors que les estimations tournent autour de 1 à 3 millions d’euros.

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"La France bénéficie d'une avance technologique formidable grâce au nucléaire. La centrale de Fessenheim a eu l’autorisation de l'autorité de sûreté nucléaire de rester ouverte" estime le président des Républicains qui s’était déjà opposé à la fermeture de la centrale. "Monsieur Hollande veut fermer Fessenheim pour des raisons politiques, c'est profondément inadmissible" critique l’ex-chef de l’Etat pour qui l’actuel président de la République veut "faire un cadeau aux Verts" afin de les calmer". "Fessenheim, c'est 350 millions d'euros par an de bénéfice pour EDF. Utilisons cet argent pour financer des énergies renouvelables" estime le leader de la droite.