VIDEO. Attentat de Nice: 84 morts dont 10 enfants et adolescents, l’auteur pas fiché S
Le procureur de la République de Paris chargé des dossiers d’anti-terrorisme a confirmé la piste de l’attentat après la mort de 84 personnes jeudi 14 juillet à Nice (Alpes-Maritimes). Jamais un attentat n’a autant touché d’enfants et d’adolescents qui sont 10 à avoir perdu la vie.
Pour François Molins, procureur de la république de Paris qui s’est exprimé pour la première fois depuis le drame de Nice survenu ce jeudi 14 juillet, il s’agit bien de «barbarie terroriste» a-t-il assuré lors d’un point presse à 17H. Selon celui qui a été en première ligne pendant les attentats de janvier et novembre 2015, le dernier bilan en date fait état de 84 morts dont 10 enfants et adolescents, 202 blessés pris en charge dans les hôpitaux de Nice dont 52 sont toujours dans un état de santé grave en urgence absolue. 25 personnes sont en réanimation entre la vie et la mort.
Le bilan est «provisoire» et peut être «revu à la hausse» selon la présentation spontanée de possibles victimes supplémentaires. M. Molins a salué le travail des autorités mais a aussi salué «la solidarité et le sens du devoir des habitants de Nice». Certains riverains ont ouvert leurs portes aux rescapés et aux blessés, des hôteliers ont offerts des nuits gratuites tandis que les taxis ont pris en charge des victimes pour les évacuer vers les hôpitaux.
Attentats à Nice : au moins 84 morts, le terroriste présumé identifié et des annonces d'Hollande
Le parquet antiterroriste s’est saisit dès 1H dans la nuit de jeudi à vendredi, confirmant la piste de l’attentat. Vers 22H45, un homme seul au volant d’un camion frigorifique de 19 tonnes loué le 11 juillet dernier à Saint-Laurent-du-Var, une commune située à une dizaine de kilomètres de Nice près de l’aéroport dans le département des Alpes-Maritimes a surgit sur la Promenade des Anglais. Le camion aurait dû être remis à la société de location le 13 juillet, la veille de l’attaque.
Avant l’attentat à 21H30, une caméra de vidéosurveillance aperçoit le terroriste présumé, identifié comme Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, se rendre à vélo à son camion stationné dans un quartier de la ville. Puis il s’est rendu à la Promenade des Anglais où il a foncé sur la foule sur environ 2 kilomètres alors que se déroulait le feu d’artifice du 14 juillet. Le terroriste a tiré à plusieurs reprises sur 3 policiers qui ont tenté de l’arrêter en courant après le camion qui a été arrêté 300 mètres plus loin.
- Le tueur condamné pour des violences -
La photo d'identité de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, soupçonné d'être l'auteur de l'attaque terroriste de Nice.
Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a été abattu alors qu’il était au volant du camion et a été retrouvé mort sur le siège passager. Dans la cabine du poids-lourd a été retrouvé sa carte de séjour, un pistolet de calibre 7,65mm, un chargeur, des cartouches percutées et non percutées, une grenade factice, deux répliques de fusils d’assaut et d’une kalachnikov. A l’arrière du camion, huit palettes vides et un vélo ont été retrouvés par les policiers.
L’auteur de l’attaque, âgé de 31 ans, né en Tunisie et qui avait une carte de séjour était connu des services de police et a déjà été condamné une fois par la justice. Domicilié à Nice, il était marié et père de famille selon François Molins. Il était connu de la police pour des faits de vols, de menaces, de dégradations et de violences de 2010 à 2016. Il a été condamné en mars 2016 à six mois de prison avec sursis pour violences avec arme. Il avait agressé un automobiliste après une altercation. Selon le ministre de la Justice Jean Jacques Urvoas, il avait fait usage d’une palette en bois pour l’agresser.
Attentat de Nice: le terroriste présumé, Mohamed Lahouaiej, était connu de la police
Il n’était pas fiché S et n’était pas connu es services de renseignements pour une possible radicalisation.
L'attentat de Nice n'a pas été revendiqué mais "correspond" aux "appels aux meurtres" des groupes jihadistes, a déclaré le procureur de la République de Paris François Molins. "Ce type d'action correspond très exactement aux appels permanents aux meurtres des ces organisations terroristes, tels qu'elles le prescrivent notamment dans leurs revues ou vidéos", a précisé le procureur devant la presse à Nice, ajoutant que l'enquête s'attacherait à déterminer "les éventuels liens" du tueur avec des groupes "terroristes islamistes".
Des documents saisis à son domicile et un téléphone portable retrouvé dans la cabine du camion font l’objet d’expertise, selon le procureur de la République qui a indiqué que l’ex-femme du tueur a été placé en garde-à-vue et que l’enquête doit désormais déterminer si des complicités ou des liens avec des organisations terroristes existent.
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