VIDEO. Morano trouve le discours de Donald Trump "plutôt affolant"

Politique

Nadine Morano, lors d'un déplacement à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 11 septembre 2011. (PHOTO: FLICKR/ CC)

Entre critiques de l’organisation de la primaire des Républicains et du gouvernement de Manuel Valls, l’ex-députée de Meurthe-et-Moselle a aussi vivement critiqué Donald Trump. Le candidat qui est en pleine tempête aux Etats-Unis après avoir multiplié les dérapages depuis son investiture par le parti Républicain américain est aussi très contesté en France. Après les «recadrages» de Manuel Valls et François Hollande la semaine dernière, l’eurodéputée se dit affolée par le discours de M. Trump.

Interrogée sur RTL ce lundi 8 août, Mme Morano a estimé que «les Français n’ont pas de leçons à donner aux Américains» mais «peut-être un conseil». «Nous les Français, nous n’avons pas de leçon à donner aux Américains en ayant élu le président le plus catastrophique de la Vème République. En revanche, nous avons un conseil à leur donner, de faire attention car une élection peut avoir de lourdes conséquences sur notre pays et à l’international» a-t-elle estimé. «Au regard de ce que j’entends, franchement M. Trumpne me séduit pas beaucoup dans son discours et je devrai dire qu’il est plutôt affolant» a tranché la députée européenne.

LIRE AUSSI. Nadine Morano estime que la France est l'objet d'une "invasion massive arabo-musulmane"

Stéphane Le Foll juge "lamentable" les propos de Morano sur l'immigration "islamo-musulmane"

A propos des "deux tiers" de parrainages détenus par Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), Mme Morano a répondu en avoir "un peu plus". Pour pouvoir participer à la primaire, les candidats doivent réunir avant le 9 septembre le parrainage de 250 élus dans 30 départements, dont 20 parlementaires, et de 2.500 adhérents du parti. 

- "Plus de deux tiers" des parrainages pour la primaire -

«Les conditions pour pouvoir être candidat à la primaire ne sont pas égales à l'égard des candidats, car nous ne disposons pas du fichier des adhérents à jour de cotisations», a-t-elle indiqué, pointant une primaire «assez mal organisée».

Nathalie Kosciusko-Morizet a elle aussi fustigé dimanche un deux poids deux mesures dans l'accès à la primaire. «Nous, nous n'avons pas les listings des adhérents mais je connais des gens qui ont adhéré au parti au mois de juin et qui, 15 jours plus tard, recevaient des mails de l'association des amis de Nicolas Sarkozy les invitant à parrainer Nicolas Sarkozy, pas encore candidat», a-t-elle déclaré dans un entretien au Journal du Dimanche.  Nadine Morano a mis de son côté l'accent sur le «paradoxe» entre une «primaire ouverte à l'électorat de droite et du centre» et un accès à la primaire conditionné par «230 parrainages d'élus locaux pas spécialement encartés (...) et 2.500 adhérents à jour de cotisation».

A un mois de la date butoir des dépôts de candidature, Nadine Morano a estimé que les parrainages à sa candidature «rentraient bien», malgré «une opération difficile mais une première pour notre famille politique». 

Guy Bedos pouvait qualifier Nadine Morano de "conne", selon la cour d'appel de Nancy

La semaine dernière, Nadine Morano s’est de nouveau illustrée en assurant sur RMC qu’elle ne voulait pas que la France «devienne musulmane» dénonçant une «vague massive islamo-musulmane» qui touche le pays. Des propos dénoncés tant par SOS Racisme, qu’au centre ou par le porte-parole du gouvernement qui a jugé la sortie de Mme Morano «lamentable». La députée européenne a également perdu son second round contre l’humoriste Guy Bedos qui l’avait insulté de «conne» lors d’un spectacle en 2013. En appel, M. Bedos a été de nouveau relaxé. Nadine Morano a assuré qu’elle allait se pourvoir en cassation.