Attentat de Berlin: un suspect "armé" et "dangereux" déjà connu activement recherché
Les autorités allemandes ont annoncé mercredi rechercher activement un Tunisien "classé dangereux" suite à l'attentat au camion-bélier sur un marché de Noël de Berlin, le plus grave jamais revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) dans le pays.
Les autorités allemandes ont annoncé mercredi rechercher activement un Tunisien "classé dangereux" suite à l'attentat au camion-bélier sur un marché de Noël de Berlin, le plus grave jamais revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) dans le pays.
"Il y a un nouveau suspect, on recherche ce suspect" et "un avis de recherche a été émis à minuit pour l'Allemagne mais aussi pour l'espace Schengen, c'est-à-dire en Europe", a indiqué à la presse le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière, confirmant des informations de presse en ce sens, à l'issue d'une réunion avec des députés allemands. Selon l'un de ces députés, membre de la famille politique de la chancelière Angela Merkel, il s'agit d'un Tunisien "de 21 ou 23 ans qui dispose manifestement de plusieurs identités".
"Il s'agit d'un individu classé dangereux, que les services de sécurité connaissaient et qui appartenait à la scène islamiste-salafiste", a ajouté cet élu spécialiste des questions de sécurité, Stephan Mayer. Il s'exprimait aux côtés du ministre allemand. Des médias allemands ont présenté le suspect comme se prénommant Anis ou Ahmed.
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Un ministre régional allemand de l'Intérieur, Ralf Jäger, a en parallèle révélé que le suspect était un demandeur d'asile qui faisait déjà l'objet d'une enquête pour soupçon de préparation d'attentat avant que l'attaque au camion-bélier soit commise lundi soir sur un marché de Noël à Berlin, tuant 12 personnes et en blessant des dizaines d'autres.
La police judiciaire de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), où l'homme a séjourné quelques temps après son arrivée en Allemagne en début d'année, a ouvert cette enquête pour "acte grave mettant en danger l'Etat" allemand.
Il serait lié à un réseau de recruteurs présumés du groupe EI en Allemagne et considéré comme particulièrement dangereux, selon les quotidiens Süddeutsche Zeitung et Bild. C'est le parquet de Berlin, où le suspect s'était installé, "qui menait les investigations", a précisé M. Jäger, qui est ministre pour la Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
- Déjà connu de la police, signalé pour préparer un attentat -
Il a aussi indiqué que la demande d'asile du Tunisien avait été rejetée en juin dernier et que l'homme faisait l'objet d'une procédure d'expulsion vers son pays. Mais "la Tunisie a d'abord nié que l'homme était tunisien", et donc refusé toute expulsion sur son territoire, avant finalement tout récemment de reconnaître sa nationalité, a dit le ministre. Selon des députés allemand, c'est un portefeuille contenant des documents d'identité, trouvé dans le camion de Berlin, qui a mis les enquêteurs sur la piste du suspect.
La Tunisie est l'un des plus gros fournisseurs de combattants étrangers aux mouvements jihadistes. Quelque 5.500 Tunisiens sont partis ainsi combattre en Syrie, en Irak ou en Libye. Les autorités allemandes restent toutefois prudentes, après le couac de mardi lorsque la police a finalement mis hors de cause un Pakistanais présenté par le gouvernement comme le principal suspect de l'attentat. M. de Maizière a rappelé que "suspect ne veut pas dire qu'on est l'auteur".
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Selon un média local allemand, environ 150 policiers ont perquisitionné dans l'après-midi un foyer de réfugiés dans la localité d'Emmerich, dans l'ouest du pays, où le Tunisien a séjourné dans le passé. D'autres médias estiment que le suspect pourrait être blessé après avoir percuté le marché de Noël avec son poids lourd, dont la cabine était très abîmée. Des traces de sang ont été retrouvées à l'intérieur. Du coup, la police a effectué des vérifications dans plusieurs hôpitaux de Berlin, selon ces médias.
La police a indiqué examiner au total plus de 500 indices, parmi lesquels des traces ADN recueillies dans le camion, des images de vidéo-surveillance et des témoignages.
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