En banlieues, Emmanuel Macron prône une France "unie" et "réconciliée"

Politique

Emmanuel Macron à Sarcelles, dans la banlieue nord de Paris, jeudi 27 avril 2017.

Le candidat d'En marche! a effectué un déplacement jeudi Sarcelles, où il a été accueilli par les habitants de cette commune du Val d'Oise, dont de nombreux enfants. "Sarcelles fait partie des villes où il y a des défis à relever", affirme-t-il, avant d'ajouter. "On va gagner, je compte sur vous le 7 mai". Comme sa rivale, Marine Le Pen, à l'usine Whirlpool d'Amiens jeudi, il s'est laissé tenter par de nombreux selfies.

L'ex-ministre s’est rendu sur un terrain de foot et dans un gymnase. Il a aussi rendu visite à une association d'intégration et d'insertion : "Le sport dans la ville." Sa rivale, Marine Le Pen, est attendue à Nice ce soir, pour un meeting au palais Nikaïa. Alors que la candidate du FN doit parler sécurité et immigration ou encore terrorisme dans la soirée, le candidat d’En marche doit aussi visiter un commissariat de police dans ce quartier populaire ancré à gauche. Dans cette ville, Jean-Luc Mélenchon est arrivé loin devant (29,92%), François Fillon deuxième (22,21%) avant Emmanuel Macron (22,2%). La candidate du Front national est arrivée seulement quatrième avec 11,8% des voix. 

"J'ai vu ici beaucoup d'envie de réussir. Y'a pas de hasard, je veux aller parler à toutes les Françaises et tous les Français. Sarcelles, c'est une formidable leçon de ce qu'est la France. La France, ce n'est pas la haine de l'autre. Il y a des Français de toutes les couleurs, qui viennent de tous les pays du monde, et ils y vivent bien. Il y a des problèmes de sécurité, mais il y a des moments convivialité. C'est ça la France ! Pas ce visage haineux et rétréci que porte Mme Le Pen. Je ne la laisserai pas banaliser ce parti xénophobe qu'est le Front national".      

- Mme Le Pen porte un "visage haineux et rétréci" de la France -

Il a également dit vouloir une France  "unie" et "réconciliée" en dialoguant avec des habitants. Hier en meeting dans le Pas-de-Calais, Emmanuel Macron a promis qu'il ne laisserait "pas un centimètre d'espace, pas une seconde de répit, pas une once d'énergie" à Marine Le Pen. En meeting à Arras devant quelque 3.000 personnes, le candidat a enfoncé le clou face au Front national, accusé d'avoir "les pires pratiques de l'Ancien Régime". "Madame Le Pen est l'héritière de ce système, elle est née dans un château et elle donne des leçons, elle se prétend du peuple", a-t-il tonné.

En termes d’intentions de vote ou en intentions de vote, Emmanuel Macron reste en tête. Selon un sondage Opinionway pour Les Echos et Radio Classique publié jeudi après-midi, Emmanuel Macron gagnerait la présidentielle avec 59% des intentions de vote face à Marine Le Pen créditée de 41%. Le leader d’En Marche perd toutefois 6 points en une semaine eau profit de sa concurrente d’extrême droite.