Marielle de Sarrnez, ministre chargée des Affaires européennes, visée par une enquête judiciaire
Une ministe, Marielle de Sarrnez, est visée par une enquête portant sur des soupçons sur l'emploi d'une assistante parlementaire lorsqu'elle était eurodéputée MoDem au parlement européen. La membre du gouvernement a annoncé porter plainte contre une élue FN à l'origine de la dénonciation. Une nouvelle affaire qui affecte le gouvernement après celle touchant le ministre Richard Ferrand.
La ministre chargée des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, s'est défendue mardi de toute irrégularité dans l'emploi d'une assistante parlementaire en tant que députée européenne, après des révélations du journal Le Parisien sur une lettre de dénonciation d'une élue du Front national. Marielle de Sarnez siégeait au Parlement européen jusqu'à sa nomination au gouvernement, en tant que députée Modem de la circonscription Île-de-France.
Selon le quotidien, l'eurodéputée du Front national Sophie Montel a envoyé en mars à la justice française et européenne un courrier dénonçant l'usage par 19 de ses collègues, dont Marielle de Sarnez, d'assistants parlementaires ayant "par ailleurs des fonctions au sein de leur formation politique respective". Dans cet article publié lundi soir, le journal affirme en outre que le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "abus de confiance" le 22 mars, à la suite de cette lettre.
Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, la ministre a justifié le travail mené par son assistante parlementaire. "La jeune femme qui a été mon assistante parlementaire en circonscription pendant 12 mois a fourni un travail assidu auprès de moi dans ma mission de parlementaire européenne d'Île de France. Etant par ailleurs élue locale, sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen", déclare-t-elle.
La ministre chargée des Affaires européennes a annoncé mardi qu'elle portait plainte contre la députée FN Sophie Montel pour dénonciation calomnieuse. L'élue frontiste avait demandé à la justice de se saisir du cas de 19 eurodéputés de droite, de gauche et écologistes, parmi lesquels Marielle de Sarnez, et d'une trentaine d'assistants. Une enquête préliminaire a depuis été ouverte par le parquet de Paris.
Marielle de Sarnez, a affirmé lundi soir sur Twitter que le contrat de travail de son assistante parlementaire a été, "comme celui de tous (ses) assistants, validé et approuvé par le Parlement européen, encadré par des règles européennes bien plus strictes que les règles en vigueur en France".
- Marielle de Sarnez porte plainte et se défend -
D'après Le Parisien, c'est le contrat de Philippine Laniesse qui pose question. Cette assistante basée en circonscription étant par ailleurs élue locale, "sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen», a ajouté Mme de Sarnez, qui assure que le travail en question «a été accompagné de rapports d'activité réguliers et consultables".
Le Parlement européen réclame à Sophie Montel 77.276 euros dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires par le Front national. Egalement soupçonnée d'avoir fait salarier par le Parlement européen des assistants qui travaillaient en réalité pour le FN, sa présidente, Marine Le Pen, est visée par une procédure de levée d'immunité parlementaire. Durant la campagne présidentielle, Mme Le Pen a dû se défendre sur l'embauche d'assistants parlementaires accusés d'effectuer des missions pour le FN et de ne pas travailler directement pour les eurodéputés frontistes.
Marielle de Sarnez a reçu le soutien du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner. "Il faut lever tout doute sur cette dénonciation, dont je suis convaincu qu'elle est calomnieuse parce que la différence (avec le FN), c'est qu'on n'a pas des gens qui travaillaient pour un appareil politique. On a des gens qui travaillaient en circonscription électorale."
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