Philippot aurait menacé de démissionner si Marine Le Pen ne sanctionnait pas son père
Le vice-président du FN qui devrait conduire la liste de son parti aux régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne aurait mis la pression sur Marine Le Pen pour faire écarter son père. Depuis deux semaines, le parti frontiste a vécu l’une des pires crises familiales. Florian Philippot aurait menacé de claquer la porte.
Selon le Canard Enchaîné à paraître mercredi, le vice-président du Front national, Florian Philippot, aurait poussé Marine Le Pen à prendre des mesures contre le président d'honneur du FN, après ses derniers dérapages, notamment dans l’hebdomadaire Rivarol ou sur la radio RMC quand il a répété que les chambres à gaz étaient un +détail+ de la Seconde Guerre Mondiale.
Au cours d'une réunion organisée avant le passage de Marine Le Pen au JT de 20h de TF1, jeudi 8 avril, Florian Philippot, lui aurait ainsi lancé: "Si tu ne vires pas Le Pen, le FN est planté, ta présidentielle est plantée aussi!" d’après des propos rapportés par l’hebdomadaire satirique. "Tu dois annoncer ce soir au journal de TF1 qu'il est exclu", aurait-il ajouté. Et face aux hésitations de Marine Le Pen, Florian Philippot serait allé jusqu'à menacer de démissionner du parti frontiste.
Il lui avait demandé de partir du FN
Contacté par Le Lab d’Europe 1, Florian, Philippot a assuré ne pas avoir tenu de tels propos et n’avoir jamais menacé de démissionner du Front national. "Très clairement, lui-même s'est mis en retrait des positions" du FN, a assuré l'eurodéputé. "Quel intérêt de rester dans un mouvement avec lequel on ne partage aucune des positions de fond?". "La solution la plus acceptable" serait qu'il se mette "en retrait, en retraite, qu'il démissionne du mouvement, c'est peut-être ce qu'il y a de préférable", avait-il dit sur RMC en pleine crise politico-familiale la semaine dernière.
Jeudi dernier, le vice-président du FN avait assuré à propos de Jean-Marie Le Pen «on verra s’il reste au FN ou pas». «Peut-être qu’il faut avoir la sagesse de savoir partir (...) quand on crée un trouble aussi profond». Il «doute» que le cofondateur du FN veuille s’engager «dans une aventure personnelle», en soulignant que pour faire une liste aux régionales «il faut 200 personnes».
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