VIDEO. Parisiens, contre le Barça, suivez l’exemple du FC Metz

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L'incroyable tableau d'affichage du Camp Nou de Barcelone le 3 octobre 1984 où Metz l'a emporté 4-1. PHOTO : DR

A l’automne 1984, il y avait aussi une belle équipe à Barcelone, qui a d’ailleurs fini championne d’Espagne à l’issue de la saison. Mais cette année-là, il lui fut impossible de briller en Coupe d’Europe. La faute au FC Metz, sur lequel les Catalans se sont cassés les dents au premier tour de la (regrettée) Coupe des Coupes.

Un match aller pourtant perdu par Metz 

«Peut-être le plus grand exploit français en Coupe d’Europe de tous les temps, le FC Metz après avoir été ridiculisé (2-4) à St-Symphorien 15 jours plus tôt à réalisé l’exploit de se qualifier à Barcelone en l’emportant 4-1» rappelle le site internet spécialisé Old School. 

Un peu moins de 2%. Ce sont les chances de qualification que les statistiques et l'histoire des Coupes d'Europe prêtent au PSG après sa défaite 3-1 face au FC Barcelone, mercredi dernier, au Parc des Princes, en quarts de finale aller de la Ligue des champions. 

Car avant de devenir un club qui fait le yo-yo de la Ligue 2 à la Ligue 1, le FC Metz a fait briller les couleurs de la France en Coupe d'Europe. C'était lors de la saison 1984-85, soit il y a plus de 30 ans. En 32es de finale de la défunte Coupe des coupes, le club grenat avait même fait pire que le PSG à l'aller : 2-4. Mais, au retour et contre toute attente, les Messins l'avaient emporté 4-1, en ce 3 octobre 1984. 

"Jouer ce match en se disant qu’on n’a rien à perdre" 

Le Barça avait pourtant ouvert le score par le dénommé Carrasco à la 33e minute de jeu. Mais l'inoubliable Slovène (Yougoslave à l'époque) Tony Kurbos allait mettre les Grenats sur la voie de l'exploit : une frappe sous la barre transversale (38e), un centre dévié dans son propre but par un Catalan (39e), un but en contre-attaque avec un grand pont sur le gardien (55e) et pour finir une reprise pleine d'opportunisme dans une défense apathique (85e).

Toni Kurbos, qui avait inscrit trois buts et demi et se souvient de ce match de folie dans une interview publiée par Sports.fr. «Etre très courageux ! Aller là-bas en se disant qu’on n’a strictement rien à perdre, ce qui est le cas. C’est là qu’on réussit les meilleurs matches. Avec Metz, c’était ça (…) conseille l’ex-joueur à ses confrères du PSG qui ont peu de chance de l’emporter en Espagne ce mardi soir. «Il y a une différence entre le PSG et le Barça, mais pas du tout aussi grande qu’entre Metz et Barcelone en 1984» croit même le buteur messin. « En 1984, il n’y avait pas grand monde, je dirais entre 25 000 et 30 000 spectateurs. Mais c’est logique: après un 4-2 à l’extérieur, à Metz, les gens se disaient qu’on ne pouvait pas être une grosse équipe» poursuit-il, estimant que Barcelone sous-estimait son adversaire. Pour preuve, seul un journaliste du quotidien local de Metz Le Républicain Lorrain et un reporter de France Inter avaient fait le déplacement pour couvrir la défaite annoncée de l’équipe française. Il n’en a pas été ainsi…