Drogues, alcool et cigarettes : les ados de Lorraine sont plutôt sages
Une étude montre que les jeunes âgés de 17 ans en Lorraine ne sont pas les plus grands consommateurs de tabac, de drogues et d’alcool. Certaines régions connaissent des phénomènes inquiétants notamment dans l’ouest et le Sud-ouest.
La France-Comté décroche la palme de la région la plus touchée par la consommation d’alcool, de stupéfiants et de tabac chez les adolescents âgés de 17 ans. Selon une étudie publiée l’Observatoire Français des drogues et des toxicomanies (OFDT), la région est la plus touchée par ces consommations chez les jeunes. L’usage régulier du cannabis et de l’alcool touche cette région de l’est de la France. Un autre phénomène inquiétant est mis en lumière : l’Alcoolisation ponctuelle importante (API) répétée consistant à au moins 3 API dans le mois.
En 2014, la distribution régionale du tabagisme quotidien dévoile un territoire métropolitain plus contrasté qu’en 2011, où cinq régions seulement se distinguaient de façon significative. En 2014, l’étendue (différence entre la valeur la plus grande et la valeur la plus petite de cette série) des prévalences régionales est de 12 points, les régions métropolitaines rapportant les prévalences extrêmes étant d’une part l’Île-de-France (27 %) et, à l’opposé, la Bourgogne (39 %).
31% des ados âgés de dix-sept ans fument tous les jours en Lorraine
Dix régions voient leur niveau de tabagisme à 17 ans s’écarter nettement de la moyenne nationale. Le tabagisme quotidien paraît davantage répandu sur la façade ouest, de la Basse-Normandie au Poitou-Charentes ainsi que dans le Sud (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Corse) et en Bourgogne. À l’inverse, seules deux régions (Alsace et Île-de-France) affichent des niveaux de tabagisme significativement inférieurs à la moyenne (respectivement 28 % et 27 %). La légère progression du tabagisme à l’échelle nationale entre 2011 et 2014 s’observe dans la plupart des régions avec un mouvement orienté globalement à la hausse, même si seules la Bourgogne et les Pays de la Loire voient leur niveau croître de manière significative. Celui des jeunes Bourguignons augmente de plus de 10 points, alors que la Haute-Normandie est l’unique région dont le niveau a baissé significativement. Du côté de la Lorraine, 31% des jeunes de 17 ans affirment fumer quotidiennement.
En France métropolitaine, 64,7 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir expérimenté la chicha (ou narguilé). La diffusion régionale de cette pratique témoigne toutefois d’une certaine hétérogénéité territoriale. Les régions Bourgogne, Franche-Comté, Rhône-Alpes et Pays de la Loire semblent connaître une expérimentation de la chicha supérieure à la moyenne métropolitaine (autour de 70 %). À l’inverse, les régions Nord-Pas-de-Calais, Aquitaine, Auvergne, Limousin et encore plus la Corse affichent une expérimentation inférieure à cette moyenne. De même que la cigarette électronique, la chicha est nettement moins expérimentée dans les DOM, la Martinique affichant même une prévalence de près de 40 points inférieure au reste du territoire. Du côté de la Lorraine, on apprend que 65% des jeunes ont déjà touché à la chica, soit un tout petit peu plus que la moyenne nationale.
Pour la consommation régulière d’alcool chez les jeunes, un premier bloc de régions au nord, composé du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, de la Haute-Normandie et de l’Île-de-France, se distingue par une consommation régulière d’alcool inférieure à la moyenne métropolitaine, les prévalences fluctuant de 8 % à 10 %. À celles-ci s’opposent deux autres groupes de régions dont les niveaux varient de 15 % à 22 %. Le premier, situé à l’ouest, regroupe la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, cette dernière région se singularisant par une prévalence largement supérieure à celle du reste du territoire (22 % contre 12,3 %).
Cannabis et autres drogues : les jeunes lorrains dans la moyenne
Le second groupe compose une traversée nord-sud allant des Ardennes à l’Ardèche. Enfin, deux régions affichent également des niveaux de consommation distincts de la moyenne : Midi-Pyrénées, dont le taux d’usagers réguliers est plus élevé (15 %), et PACA avec des consommations plus faibles (10 %). Pour les DOM, la part des usagers réguliers se maintient toujours en deçà du niveau métropolitain. Relativement à 2011, six régions voient leur niveau de consommation régulière augmenter significativement : PACA, Nord-Pas-de-Calais, Basse-Normandie, Bretagne, Rhône-Alpes et Pays de la Loire. La région Lorraine est dans la moyenne nationale avec 12,3% des jeunes qui consomment de manière régulière de l’alcool.
Pour l’Alcoolisation ponctuelle importante (API) répétée consistant à au moins 3 API dans le mois, là aussi la Lorraine fait figure de bonne élève puisqu’elle est dans la moyenne nationale et ne relève pas des régions qui ont des taux inquiétants chez ses adolescents. Les régions les plus touchées sont la Franche-Comté, Rhône Alpes, la Bretagne, Pays-de-Loire ou encore le Languedoc-Roussillon.
L’usage de cannabis n’est pas très répandu chez les jeunes Lorrains. A 17 ans, 7% des jeunes consomment régulièrement cette drogue soit moins que la moyenne nationale qui est à 9,2%. Les régions les plus touchées sont celles du sud (PACA, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées).
Pour les autres drogues : poopers (autorisé désormais), Ecstasy, cocaïne, amphétamines la Lorraine est aussi dans la moyenne nationale.
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