VIDEO. Sarkozy s’accorde à tort la paternité du projet de Pompidou-Metz
Le président des Républicains a réécrit l’histoire dans son nouveau livre La France pour la vie publié lundi. Nicolas Sarkozy affirme être à l’origine du projet du centre Pompidou à Metz (Moselle). Ce qui est complètement faux. La municipalité socialiste n’apprécie pas cet arrangement de l’Histoire.
Nicolas Sarkozy fait des mea-culpa sur son quinquennat (2007-2012) dans son livre publié lundi mais y réinvente aussi des faits historiques. L’ancien chef de l’Etat revendique un premier rôle dans l’installation du centre Pompidou à Metz. "Lorsque nous avons supprimé un tiers des emplois militaires de la Moselle, j’avais promis à la ville de Metz une activité économique de substitution (...) Nous leur avons offert bien mieux avec ce magnifique musée” écrit-il évoquant l’ouverture du Centre Pompidou en mai 2010.
Pourtant, comme on peut le voir sur le site internet du musée, le projet a été lancé officiellement pendant le mandat de Jacques Chirac, en 2003. C'est donc 4 ans avant l'élection de Nicolas Sarkozy et 5 ans avant l'annonce des suppressions de postes militaires. Même si le musée a été inauguré par Nicolas Sarkozy en 2010, la paternité du projet est à l’honneur de son prédécesseur. Selon Patrick Thil, ex-adjoint à la Culture (Les Républicains), "l’idée de Pompidou est antérieure au mandat de Nicolas Sarkozy. C’est un projet initié par Jean-Marie Rausch (ex-maire de Metz, NDLR) dès l’élection de 2001" affirme-t-il.
Il a coupé le ruban en 2010
L’actuel adjoint (PS) au maire de Metz ne s’amuse pas de cette réécriture de l’Histoire du musée. "Il est choquant qu’un ex-chef de l’Etat dans un livre qui se veut un livre sincère y écrive une contre-vérité, une énormité. Nicolas Sarkozy ne change pas. Plus il ment, plus il continue de mentir… On l’a connu président menteur… aujourd’hui ces affirmations sont choquantes pour les messins" a fustigé l’élu socialiste au micro de France 3.
Le chef des Républicains a pris d’autres libertés avec l’Histoire en évoquant notamment une campagne ultra-violente entre Georges Bush et Barack Obama qui n’a jamais existé, lui valant de nombreuses moqueries sur Internet.
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