13/02/2011 02:53 |
Crédits photo : Olivier Liévin - LORActu.fr
Philippe Leroy (UMP), sénateur et président du Conseil Général de la Moselle était présent aux JAM (Journées des Associations Mosellanes) qui se déroulent les 12 et 13 février. L’occasion pour l’homme et surtout le politique de nous accorder une interview vérité.
DECOUVREZ NOTRE DIAPORAMA DE PHILIPPE LEROY AUX JAM 2011 :
Crédits Photo : Olivier Lievin - LORActu.fr
Nous sommes rassemblés aujourd’hui (et demain) pour les JAM 2011, depuis combien de temps existe ce dispositif ?
Le dispositif est assez récent. Depuis 4 ans, le Conseil Général réunit durant un week-end complet de nombreuses associations du département. Qu’elles soient issues du milieu culturel, sportif, social ou humanitaire, la diversité des associations est très riche en Moselle. A l’époque nous réunissions les associations mais par secteur d’activité. Nous avons ensuite eu l’idée de toutes les réunir. C’est à ce moment que les le concept des JAM est né. Et puis surtout beaucoup de structures ont une dimension locale, mais d’autres ont résolument une dimension territoriale. Il fallait donc les réunir autour d’un seul évènement fédérateur : les JAM.
Le milieu associatif a l’air de vous tenir beaucoup à cœur, d’où vient cet attrait si particulier ?
Beaucoup d’hommes politiques proviennent du milieu associatif. Vous savez ce tissu très important est vecteur de lien social, de rencontres, d’engagements. Il m’a conduit tout naturellement vers la politique. Il faut savoir que le Conseil Général soutient près de 5 000 associations sur près de 13 000.
Une problématique est rencontrée par de nombreuses associations gérées par des jeunes : les partenaires publics n’aident les associations qu’après la première année de fonctionnement, allez-vous changer votre position en la matière ?
En effet de nombreux jeunes à la tête d’associations ont du mal à être aidés dès la première année d’existence pour trouver des locaux, des financements, du matériel… Je pense avant tout que les associations doivent faire leurs preuves avant de prétendre à une aide financière du Conseil Général. Mais nous réfléchissons à la question, nous n’excluons pas notre volonté de modifier ce système.
Le Département aide quels types d’associations ?
Nos champs d’actions sont très larges. Les structures que nous aidons interviennent dans les sports, dans la culture, dans l’attractivité du territoire, dans la solidarité… Pour vous donner un ordre d’idées, 3 millions d’euros sont versés à environ 600 associations culturelles.
« La Grande Région devrait exister d’ici 20 ans »
Quelles sont vos relations avec Jean Pierre Masseret, président de la Région Lorraine ?
D‘un point de vue humain elles sont plutôt bonnes, institutionnelles également puisque la Région doit travailler aux côtés du Département. Il est clair que nos opinions politiques divergent. Nous n’avons pas le même point du vue sur la gestion d’une institution.
Jean Pierre Masseret est aussi président de la Grande Région depuis peu, le choix est-il le meilleur ?
Non ce n’est clairement pas l’homme de la situation. Jean Pierre Masseret passera plus de temps à parler au nom de la Région Lorraine et en son nom propre plutôt qu’au nom de la Grand Région. Mais je pense qu’il n’a pas le choix… il ne peut que parler pour la Lorraine. Masseret oublie l’esprit collégial. Mais le meilleur choix n’existe sûrement pas.
Vous nous dites aujourd’hui que la Grande Région n’existe pas finalement ?
Elle existe, mais elle n’est pas encore efficace. La Grande Région devrait exister d’ici 20 ans. Elle doit encore se mettre en place avec une entente parfaite entre tous ses acteurs. Déjà que les régions françaises ont totalement raté la régionalisation. C’est-à-dire qu’elles n’ont pas gagné de nouvelles compétences. Les majorités sont organisées de façons totalement hasardeuses.
Il faut dire que vous avez déjà eu du mal à vous entendre pour le financement du Centre Pompidou…
C’est vrai. La région a pensé durant quelques instants qu’elle était la seule institution qui finançait le Centre Pompidou et qu’elle donnait plus que le Conseil Général. C’est totalement faux, nous avons donné autant que la Région. On a donc répondu par une campagne de communication osée qui a fait sourire, mais pas dans les bureaux du Conseil Régional…
Justement, le Centre Pompidou a été un succès populaire, mais pas encore un succès économique. Qu’en pensez-vous ?
Le Centre Pompidou a été ouvert dans un contexte de crise économique et puis 1 an c’est court pour mesurer l’impact économique. Je pense que les entreprises après avoir traversé la crise, étudierons de plus près les atouts du département et de la ville de Metz pour je l’espère de nouvelles installations.
« L’Open de Moselle est dans le top des opens mondiaux »
Nous sommes aujourd’hui aux JAM à Metz Expo, c’est ici qu’aura lieu l’Open de Moselle après 7 ans passés aux Arènes. Pourquoi ce choix ?
Metz Expo permet d’agrandir les surfaces de jeu et d’entraînement. Par ailleurs nous pourrons accueillir plus de partenaires économiques. Il faut savoir qu’en 2010 nous avons parfois refusé des partenaires… L’accès pour les spectateurs est aussi facilité avec des parkings plus vastes. Le centre-ville ne se prête pas à ce genre d’évènement sportif.
L’objectif est-il de faire de l’Open de Moselle un véritable Roland Garros ?
Non pas du tout, l’Open de Moselle doit rester avant tout mosellan. Mais vous savez la manifestation est déjà dans le top des opens mondiaux. Il y a les matchs d’envergures internationaux classés par la Fédération Mondiale de Tennis tels que Londres, Paris, New-York, Shangaï (…). Nous faisons partis de la deuxième catégorie des opens un peu moins importants certes. Mais il faut savoir que l’Open de Moselle fait partie des rares évènements en rapport avec le tennis en France. Il en existe 5. Enfin notre objectif est surtout d’accueillir toujours plus de joueurs.
Pour accueillir plus de joueurs vous devez bousculer le calendrier des rencontres, est-ce prévu cette année ?
Nous y réfléchissons. Pour le moment l’Open a lieu fin septembre. Il se jouera cette année du 17 au 25 septembre. L’idéal serait de le repousser d’au moins 2 semaines. Mais vous savez c’est la Fédération Mondiale de Tennis qui décide. Pour le moment, elle n’a pas dit non, mais pas dit oui…
« La droite va gagner les cantonales »
La campagne pour les élections cantonales a débuté, pensez-vous que la droite remportera encore le département de la Moselle ?
Oui nous avons toutes nos chances. La droite va gagner les cantonales, j’en suis persuadé.
Vous laissez votre place puisque vous avez annoncé ne plus vouloir vous représenter, pourquoi ce choix ?
Après 19 ans au Conseil Général, je pense avoir beaucoup apporté au département. Le plus important en politique c’est savoir se retirer. Je laisse ma place parce que je préfère me concentrer sur mon rôle de sénateur. J’espère être le meilleur représentant des petites communes. C’est bien beau de vouloir créer de grandes métropoles, mais il faut aussi s’intéresser aux petits face à ceux qui veulent devenir grands.
Patrick Weiten (ndlr. Vice-président du Conseil Général de la Moselle, délégué à la Politique des Infrastructures Routières, des Transports et de l'Aménagement Numérique du Territoire) ferait-il un bon président du Conseil Général ?
Je pense oui, je l’encourage en ce sens en tout cas. Mais la décision lui appartient.