Nom de la région: le maire de Nancy défend "Grand-Est"
Aurélie Filippetti est "catastrophée" par le bilan de François Hollande
Metz -
16/03/2016 14h52
Politique
Photo : ARCHIVES/ Sébastien Arts/ LORACTU.fr
La députée PS de Moselle, frondeuse, et ex-ministre de la Culture continue de lancer ses critiques contre François Hollande et Manuel Valls. Mercredi soir depuis Metz où elle est élue, Aurélie Filippetti va encore plaider pour l’organisation d’une primaire à gauche.
Aurélie Filippetti, députée de Moselle (socialiste) et conseillère municipale de Metz s’est dite «catastrophée» par le quinquennat de François Hollande, mercredi dans un entretien publié dans Le Républicain Lorrain, alors qu’elle doit tenir une réunion publique aujourd’hui en faveur de l’organisation d’une primaire à gauche. «Je suis catastrophée, extrêmement déçue et je dois dire que ces trois derniers mois, la déchéance de nationalité et la loi travail ont constitué un summum» tacle la frondeuse.
Celle qui a pourtant activement fait campagne pour Hollande en 2012 et occupé pendant plus de deux ans le poste de ministre de la Culture et de la Communication a déploré le manque d’inflexions sur la politique gouvernementale. «Avec le choix du nom des grandes régions, on est dans un débat surréaliste totalement déconnecté des préoccupations de nos concitoyens» renchérit Mme Filippetti dans cet entretien alors que de nombreux élus se déchirent autour du nom de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
- Opposée à la loi Travail, même modifiée -
La parlementaire a assuré qu’elle ne voterait pas la loi Travail portée par Myriam El Khomri malgré les reculs de Manuel Valls annoncés lundi. «Deux points étaient à mes yeux inacceptables : le barème contraignant des prud’hommes et la définition du licenciement économique qui équivaut à un permis de délocaliser, permettant des licenciements en France même en cas de bénéfices réalisés à l’étranger (…)» précise la députée. «En l’état, et même après les corrections apportées, je ne voterai pas ce texte. Mais la discussion parlementaire reste à venir» assure-t-elle, reconnaissant que des corrections peuvent encore être apportées.
La députée de Moselle qui avait déjà fustigé le projet de loi sur la déchéance de nationalité dans une interview accordée à LORACTU.fr a répété son hostilité. «Au final, toute cette agitation ne débouchera sur rien. Et ne renforcera certainement pas la lutte contre le terrorisme» tacle-t-elle, rappelant que le texte ne sera pas présenté devant le Congrès de Versailles comme François Hollande l’avait envisagé.
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