Dans le rouge, Metz Métropole va rehausser les impôts locaux de 6 millions d’euros

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Le siège actuel de l'agglomération de Metz. PHOTO : GOOGLE STREET VIEW/ LORACTU.fr

Attention, augmentation en vue. La majorité qui conduit la communauté d’agglomération de Metz Métropole (44 communes) s’apprête donc bien à augmenter les impôts locaux visant aussi bien les ménages et les entreprises. La communauté d’agglo envisage de faire passer la taxe d’habitation de 9,98 % à 10,97 % (+9,92%), la taxe foncière sur les propriétés bâties de 1,09 % à 2,09 % (+91,74%) et de ne pas toucher à la taxe foncière sur les propriétés non bâties à 7,41 %, selon des sources proches du dossier. Le maire de Marly et président de la commission des finances avait confirmé dans nos colonnes une hausse d’impôts pour cette année, espérant que le taux d’augmentation ne dépasserait pas les deux chiffres, comprendre les 10%.

Outre les ménages qui seront bien plus taxés, les entreprises n’échapperont pas à l’effort collectif. La cotisation foncière des entreprises (CFE) va légèrement augmenter de 24,95 % à 25,33 %. Les commerces également avec une hausse de la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) de 1 à 1,05 €. «L’impact de cette hausse fiscale est en moyenne comprise entre 19€ et 31€ pour un ménage locataire avec ou sans enfant et de 16 € pour un ménage propriétaire» selon le document budgétaire de Metz Métropole que nous nous sommes procuré. Au total, cette hausse des impôts ménages et entreprises compris permettra de réunir 6 millions d’euros supplémentaires.

Pour l’élu (DVD) Emmanuel Lebeau, il s’agit «d’un véritable matraquage fiscal sur les familles pour financer la construction d’un Palais des congrès dont les habitants ne veulent pas ! C’est un très mauvais coup porté aux familles de notre agglomération que de proposer une forte hausse de la fiscalité» s’emporte-t-il dans un communiqué ce jeudi. «Il est proposé de continuer à matraquer fiscalement encore plus le contribuable de notre communauté en augmentant les taxes d’habitation et foncière en 2016» poursuit-il, assurant que «faire croire que c’est la baisse des dotations de l’Etat qui contrait Metz Métropole a augmenté la fiscalité des ménages n’est pas exact».

- L’agacement d’une partie de la droite et du FN -

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Metz Métropole va augmenter la taxe d’habitation et foncière en 2016

Selon M. Horry, la hausse des impôts est incontournable face à la baisse des dotations de l’Etat mais aussi aux projets d’investissement de Metz Métropole: transports en commun, rénovation de l’Opération-Théâtre, construction du centre des congrès ou encore aménagement du plateau de Frescaty (ex-BA 128).

Pour le maire (PS) de Metz et vice-président de l’agglomération, les investissements doivent continuer malgré la crise et la baisse des dotations. «Aujourd’hui, la communauté urbaine du Grand Nancy projette d’investir 280 millions d’euros quand nous visons 150 millions d’euros. Là-bas, ils ne se posent pas de question, cela fait vingt ans que tout le monde travaille ensemble. Quand je vois ça, je trouve tristounette la nature des débats ici» assurait-il lors du dernier conseil communautaire.

Marie-Jo Zimmermann, députée (LR) et ex-candidate à la mairie de Metz avait dénoncé cette hausse des impôts. «Je refuse d’assumer ce qui a été fait lors du précédent mandat, je ne voterai pas de hausse d’impôts» a-t-elle promis. Du côté du Front national, on dénonce l’absence de débat puisque «la hausse des impôts est actée» et espère que le taux d’augmentation sera inférieur à 10%. Emmanuel Lebeau de son côté dénonce le «mur de la dette du Mettis», demande à «faire des économies» et plaide pour abandonner le projet de centre des congrès. Même position pour la centriste Nathalie Colin-Oesterlé. 

La hausse des impôts doit être votée début avril lors de la présentation du budget 2016.