Metz: 25 ans de prison pour avoir exécuté et enterré un boulanger

Metz - 01/04/2016 13h20
LORACTU.fr La Rédaction
Metz: 25 ans de prison pour avoir exécuté et enterré un boulanger
Faits Divers
Vue du Tribunal correctionnel de Metz (Moselle). PHOTO : ILLUSTRATION/ GOOGLE STREET VIEW

L’homme qui avait déjà été jugé et condamné une première fois pour le meurtre d’un boulanger en Meurthe-et-Moselle en 2011 a été condamné en appel, cette fois pour assassinat. Les jurés de la cour d’assises de la Moselle ont retenu la préméditation de l’acte. 

Qu’est-il arrivé à Laurent Royer, en 2011 à Blénod-Lès-Pont-A-Mousson (Meurthe-et-Moselle) ? Le procès en appel de la Cour d’assises de Moselle à Metz s’est penché cette semaine, pour un second procès, sur le sort de cet ex-boulanger nancéien qui avait été retrouvé mort exécuté de deux balles dont l’une dans la tête et enterré sous terre. Le tueur présumé Turgay Firik avait été condamné en 2015 à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Nancy mais avait fait appel d’où ce second procès qui, espéraient les proches de M. Royer, livrera enfin des réponses sur les circonstances de sa mort brutale et violente.

La victime est portée disparue au moment où il a convenu d’un rendez-vous avec Turgay Firik pour conclure la vente d’un immeuble. La voiture de l’ex-artisan boulanger est retrouvée vide stationnée sur le parking de la gare SNCF de Pont-à-Mousson. Entre temps, la famille de Laurent Royer avait signalé sa disparition à la police. Un témoignage clé, celle d’une famille qui réside à Blénod-Lès-Pont-À-Mousson va affirmer aux enquêteurs avoir entendu deux coups de feu le soir du 26 juillet 2011 dans l’enceinte d’une entreprise située non loin de leur domicile. Pire : la famille aperçoit deux hommes transporter un corps dans une brouette.

- Suspecté d’un autre meurtre -

L’enquête déterminera que M. Boyer est mort de deux balles tirées dont l’une à bout portant. Les gendarmes chargés de l’enquête retrouveront le corps de Laurent Boyer dans l’enceinte de l’entreprise, enterré sous terre. Une entreprise qui appartient à Turgay Firik et son frère qui deviennent alors les seuls suspects du meurtre. Un meurtre dont le mobile porterait sur une transaction immobilière et sur un pot de vin de 25 000 euros. Turgay Firik avait assuré que M. Boyer avait sorti une arme dans un excès de colère. Pris de peur, l’entrepreneur aurait finalement tiré le premier. Une version qui n’avait pas séduit la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle l’année dernière.

Le frère de Turgay Firik a été condamné quant à lui à un an de prison pour avoir modifié une scène de crime. Il n’aurait pas participé directement au crime, avait estimé la Cour d’assises. Par ailleurs, selon Le Républicain Lorrain, l’homme qui comparaissait devant les jurés  de mardi à jeudi est aussi suspecté du meurtre d’un autre homme retrouvé mort dans un canal à Hauconcourt (Moselle) près de Metz. Touché de quatre balles et de plusieurs coups de couteau, il aurait été jeté dans l’eau. Un procès qui se déroulera ultérieurement où Turgay

- La préméditation retenue -

Ce second procès s’est surtout concentré sur la personnalité du meurtrier et sur la possible préméditation de l’acte. Selon la défense, Turgay Firik n’avait pas prémédité son geste en tuant M. Boyer. Toutefois, l’avocat général a plaidé la version contraire en assurant qu’il ne s’agit pas d’un meurtre comme l’a indiqué la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle lors du premier procès mais bien d’un assassinat. Un acte prémédité et préparé.

Décrit comme froid et antipathique pour le sort de sa victime, Turgay Firik aurait tendance à se victimiser et à aimer l’attention qui se porte sur lui. L’avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité, soit 30 ans de prison, comme lors de sa première condamnation à Nancy en 2015. Finalement, les jurés se sont prononcés sur une peine plus clémente : 25 ans de réclusion criminelle tout en requalifiant le meurtre en assassinat. 

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