L’exploitant du futur centre des congrès de Metz impliqué dans le scandale "Panama Papers"
La société privée GL Events qui exploite le futur centre des congrès de Metz qui doit ouvrir en 2018 est impliqué dans le scandale fiscal Panama Papers révélé par de nombreux journaux internationaux dont Le Monde. L’entreprise française exploite de nombreux grands sites du congrès et de l’événementiel.
Le quotidien, qui a eu accès aux documents provenant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, s'est d'une part penché sur les montages organisés par plusieurs groupes français, en soulignant qu'ils assuraient tous être dans la légalité.
Pour GL Events, spécialisé dans la logistique de grands évènements culturels et sportifs, Le Monde raconte ainsi comment la société lyonnaise a acquis dans les années 1990 une société basée aux îles Vierges britanniques lui permettant de décrocher une licence pour s'implanter à Dubaï. Le journal explique également comment plusieurs millions d'euros ont transité via les îles Vierges britanniques, le Panama et le Luxembourg "pour financer une partie du capital du promoteur immobilier Apsys et plusieurs projets de centres commerciaux du groupe".
Le groupe basé à Lyon qui est leader de la logistique événementielle en Europe assure que le procédé est légal. Le directeur financier de GL Events assure qu’elle s’en est débarrassée «dès qu’elle a pu», évoquant cette société off-shore. Les «Panama Papers» dévoilés par les journalistes de 108 médias internationaux confirment que la société Eastern Exhibition Services Limited a bien été liquidée en novembre 2014, dix-sept ans après son acquisition. Mais le 31 décembre 2010, les actions au porteur qu’avaient souscrit GL Events au fondateur par souci de discrétion sont devenues interdites aux Iles Vierges. Prévenue «trop tard» de changement de loi, GL Events voit ses actions gelées pendant une durée de deux ans, ce qui explique ce délai de plus de trois ans pour se «débarrasser» de la société
- Un procédé légal, se défend GL Events -
C’est grâce à cette implantation au Moyen-Orient via cette société off-shore que le groupe français a pu s’internationaliser et peser aujourd’hui 1 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 4 000 salariés répartis sur les cinq continents. Outre ses activités en Afrique du Sud, en Belgique, au Brésil, en Chine, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en Turquie, le groupe gère ou intervient dans la gestion de nombreux espaces de congrès et d’événementiel en France.
A Metz (Moselle), le groupe gère le parc des Expositions de Metz Métropole et a récemment décroché l’appel d’offres pour piloter le futur centre des congrès qui doit ouvrir dans la ville en 2018 et actuellement en chantier. Du côté de Strasbourg (Bas-Rhin), le groupe est actionnaire à hauteur de 47% depuis 2014 de Strasbourg Evènement (centre des congrès et parc des expositions). Du côté de Strasbourg, la révélation de l’implication de l’entreprise GL Events dans le scandale Panama Papers n’a pas remis en cause – officiellement – les relations entre la métropole et le groupe privé, selon son président Robert Hermann (PS). Le groupe exploite également le parc des expositions de Troyes en Champagne-Ardenne, dans la nouvelle région Grand-Est.
Le quotidien Le Monde, en partenariat avec 108 médias étrangers et le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a eu accès à une très grande masse d'informations inédites : 11 millions de fichiers provenant des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore. Les données, qui constituent le plus gros "leak" de l'histoire, s'étalent de 1977 à 2015. Elles révèlent que des chefs d'Etat, des milliardaires, des grands patrons, des figures du sport, de la culture, de l'économie recourent, avec l'aide de certaines banques, à des montages de sociétés afin de dissimuler leurs avoirs. Depuis ces révélations, un séisme s’est déclenché dans de nombreux pays touchés par le scandale jusqu’à faire tomber le gouvernement islandais et à faire vaciller le Premier ministre britannique David Cameron.
DROIT DE REPONSE DE "GL EVENTS"
Loractu.fra diffusé le 14 avril 2016 un article qui reprend de façon erronnée une dépêche de l'AFP du 6 avril 2016 et qui associe la société GL Events à des montages financiers prétendument mis en oeuvre par des tiers via des sociétés situées aux Iles Vierges Britanniques, au Panama et au Luxembourg. Ces agissements prétendus sont en effet imputés à un groupe immobilier totalement distinct de GL events, auquel GL events se trouve assimilée du seul fait de la mise en page de l'article.
GL Events conteste formellement cette présentation, qui ne correspond ni à la réalité, ni aux allégations contenues dans la dépêche AFP précitée. En tant que de besoin, GL events rappelle avoir déjà justifié des raisons économiques et juridiques pour lesquelles elle a été amenée, par le passé, à détenir une société de droit des Iles Vierges Britanniques pour les besoins de son activité commerciale à Dubaï, et renvoie à ces explications. GL events rappelle également qu'elle n'a jamais eu recours à des sociétés offshores destinées à dissimuler des actifs ou éluder des impositions fiscales.
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