A Metz, "City Fitness" veut résister à la vague de salles de fitness low-cost
Jean-Pierre Hansen a lancé à Metz City Fitness en 1984. En 2016, la salle de sport est toujours là, débout, face à la multitude de concepts low-cost. Son fondateur veut résister à la vague de salles où les cours sont donnés via des écrans de télévision. Portrait.
Les habitués de City Fitness, situé dans une petite rue passante du quartier Bon-Secours à Metz (Moselle), ont pu remarquer un enrichissement récent des activités proposées avec par exemple de nouveaux cours de danse ou de cardio. Jean-Pierre Hansen, à la tête du club depuis sa création il y a trente-deux ans, multiplie les initiatives pour se distinguer sur le marché messin du fitness, où règne une concurrence de plus en plus rude.
Alors qu’il déambulait le long de la rue Rabelais un jour de 1984, Jean-Pierre Hansen découvrait par hasard une surface commerciale à louer. Le déclic est immédiat pour ce jeune homme originaire de Briey, en Meurthe-et-Moselle. «Trois mois de travaux après, City Fitness ouvrait ses portes ! », explique aujourd’hui le directeur du club.
Au cours des premières années, le club est dédié exclusivement aux sports de combat. Un univers loin d’être inconnu pour cet athlète de haut niveau et ancien de l’INSEP Paris, par ailleurs ceinture noire 7ème dan de judo et double champion de France. Toutefois l’évolution de la demande le convainc finalement, il y a neuf ans, d’installer les premiers appareils de cardio et des tapis de course : un choix qui s’est révélé judicieux pour élargir sa clientèle et surtout pour «avoir du monde tôt le matin», en complément des sports de combat le soir.
- Faire le pari du haut de gamme -
Les clubs de fitness traditionnels peuvent-il survivre face au low cost ? Le directeur le reconnaît lui-même : «avec huit nouveaux clubs ouverts dans le centre-ville en l’espace de huit mois, la concurrence s’intensifie», et la fréquentation du City Fitness a légèrement fléchi. Face aux cours diffusés sur écran de télévision et aux prestations impersonnelles du low cost, Hansen mise résolument sur une expérience plus haut de gamme, via «des cours avec des profs expérimentés » et un personnel aux petits soins pour les nombreux habitués. Les cours de danse (rock, salsa, latino…), lancés en février, ou encore les stages de yoga contribuent à enrichir l’offre de l’établissement et à mieux le distinguer de la concurrence.
Pour mieux se faire connaître, Jean-Pierre Hansen ne néglige pas les nouveaux vecteurs de communication. «La page Facebook a un gros impact sur l’activité », reconnaît-il spontanément. «Notre clientèle est à 80% du relationnel et du bouche-à-oreille, et les réseaux sociaux sont un bon moyen d’amplifier ce phénomène».
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