Deux Marocains radicalisés vivant à Metz préparaient "des attentats d'envergure"
Deux Marocains expulsés de France la semaine dernière sont suspectés d’avoir voulu commettre des "attentats d’envergure" au nom du groupe terroriste Etat islamique. L’enquête menée par le Bureau central d’investigation judiciaire a révélé leur adhésion totale à la stratégie de Daesh.
Deux Marocains, radicalisés et expulsés de France la semaine dernière vers leurs pays, voulaient commettre des "attentats d'envergure" en France et au Maroc au sein de l'organisation terroriste Daesh. L'annonce a été faite jeudi 1er septembre par le ministère marocain de l'Intérieur.
"L'enquête menée par le BCIJ (Bureau central d'investigation judiciaire) a révélé leurs orientations terroristes et leur adhésion totale à la stratégie" de Daesh, selon un communiqué du ministère. "L'un des deux suspects a été recruté par un dirigeant de Daesh actif sur la scène syro-irakienne dans le but de coordonner des opérations terroristes d'envergure en France au nom de l'EI", poursuit le texte.
"En parallèle, l'intéressé a adhéré à une large campagne d'incitation auprès des partisans de Daesh pour exécuter des opérations terroristes d'envergure au Maroc prenant pour cible des secteurs vitaux et les différents services de sécurité", selon le ministère.
Ces deux ressortissants marocains avaient été expulsés du territoire français vers leur pays en raison de la "menace grave" qu'ils représentaient pour "l'ordre public", avaient annoncé les autorités françaises. La Place Beauvau avait annoncé ces expulsions par un communiqué rendu public vendredi 26 août.
Chantre d'un islam modéré et très en pointe dans la lutte contre le jihadisme, le Maroc a été épargné par des attentats meurtriers ces quatre dernières années, contrairement à la France et d'autres pays. Le royaume avait été frappé dans le passé quand des attaques avaient fait 45 morts à Casablanca en 2003 et 17 morts sur un site touristique de Marrakech en 2011. Les autorités marocaines ont multiplié ces derniers mois les annonces sur le démantèlement de cellules liées à Daesh et l'arrestation de recruteurs présumés pour le compte de ce groupe ultra radical.
- Ils vivaient dans un quartier de Metz -
L’un des deux individus était fiché S, selon une source locale proche du dossier et vivait dans la rue de Paris à Metz (Moselle), un quartier situé à quelques pas du campus de l’Université et du centre-ville de la cité messine. Les deux suspects occupaient chacun un appartement d’un immeuble dont l’un était déclaré inoccupé.
La police française a été mise sur la piste de ce duo radicalisé grâce au signalement de riverains inquiets de voir une activité suspecte autour de ces deux appartements. Dans le cadre de l’état d’urgence, une perquisition administrative a été menée par les forces spéciales. Le contenu des ordinateurs et des documents ont permis de confirmer les doutes et de procéder à la mesure d’expulsion vers le Maroc.
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