Le déménagement du camp de fortune accueillant des migrants a débuté à Metz
La police procède ce mercredi matin au démantèlement – ou plutôt déménagement – du camp de migrants qui s’est installé à la hâte sous les fenêtres d’un site reconverti en incubateurs de start-up du numérique à Metz (Moselle). Dans l’attente d’une solution viable, le camp est déplacé de quelques mètres.
Le démantèlement qui s’amarante d’avantage à un déménagement d’environ 500 mètres d’un campement de fortune de migrants à Metz a débuté ce mercredi matin à l’aube, a-t-on appris de source policière. Le camp de fortune où vivent environ 200 migrants, principalement originaires des Balkans doit être déplacé d’environ 500 mètres. Actuellement sous les fenêtres du site de TCRM-Blida, il gêne particulièrement l’activité des entreprises installées dans cet ancien dépôt de bus transformé en incubateur de start-up du numérique.
La Ville de Metz et la préfecture de Moselle avaient annoncé lundi matin le démantèlement prochain de ce campement de fortune. "La situation telle qu'elle est ne peut pas perdurer, tant en termes de sécurité que d'accueil", a estimé le préfet de Moselle, Emmanuel Berthier, expliquant que les personnes seraient soit relogées dans des hébergements d'urgence, soit renvoyées vers les pays où elles ont déposé leur première demande d'asile.
- Un campement de fortune déplacé de quelques mètres -
Le campement de fortune est situé sur le parking d'un dispositif de premier accueil (DPA) à la périphérie du centre-ville de Metz. Ce parking accueille régulièrement des campements de fortune, a rappelé le maire de Metz Dominique Gros (PS): 800 personnes en 2013, 400 en 2014. Lors du dernier démantèlement l'été dernier, 160 personnes avaient été relogées. Mais il s'était progressivement reconstitué depuis la mi-août comptant aujourd'hui près de 200 personnes. "On ne démantèle pas un camp sans trouver de solution", a souligné Dominique Gros en jugeant la situation actuelle "inacceptable".
L'annonce intervient alors que le président François Hollande a promis lundi matin à Calais que le camp de migrants de la "jungle" où s'entassent entre 7.000 et 10.000 migrants, serait très bientôt démantelé "complètement, définitivement".
La ville de Metz doit accueillir une centaine de migrants en provenance de la jungle de Calais d’ici la fin de l’année.
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