La Moselle veut "fusionner" avec le Luxembourg et trois autres régions

Metz - 15/10/2014 08h42
La Rédaction
La Moselle veut "fusionner" avec le Luxembourg et trois autres régions
Politique
Nouvel épisode dans l'incroyable méli-mélo de la réforme territoriale. Le département de la Moselle a demandé officiellement à Manuel Valls de pouvoir "fusionner" avec le Luxembourg, la Wallonie et la Sarre, afin de créer une Euro Région. PHOTO : CAPTURE D'ECRAN/ SAARLAND STATTSKANZLEI
Nouvel épisode dans l'incroyable méli-mélo de la réforme territoriale. Le département de la Moselle a demandé officiellement à Manuel Valls de pouvoir "fusionner" avec (...)

Nouvel épisode dans l'incroyable méli-mélo de la réforme territoriale. Le département de la Moselle a demandé officiellement à Manuel Valls de pouvoir "fusionner" avec le Luxembourg, la Wallonie et la Sarre, afin de créer une Euro Région. 

 

Le président (UDI) du département de la Moselle avait déjà évoqué son intention de travailler plus étroitement avec ses voisins étrangers, le Luxembourg, la Wallonie (Belgique) et la Sarre (Allemagne). Dans un courrier - transmis à la presse - Patrick Weiten demande officiellement à Manuel Valls le droit de se tourner vers l'Est plutôt que de fusionner le département de la Moselle avec les deux autres régions de France que sont l'Alsace et la Champagne-Ardenne. 

 

Patrick Weiten a demandé dans son courrier le "droit d'expérimenter" un rapprochement avec ses quatre  régions frontalières avec la Moselle, à cheval sur la Sarre et la Rhénanie-Palatinat (Allemagne), le Luxembourg et la Wallonie (Belgique). Ce groupement du Luxembourg, de ces trois régions allemandes et belges existe déjà et comprend l'ensemble de la Lorraine. Dans son courrier, il demande "l'autorisation à l'expérimentation (qui) irait ainsi dans le sens de vos vœux de créations d'entités capables de rivaliser au niveau européen avec les grandes métropoles" écrit-il à Manuel Valls. 

 

Plus de 100 000 travailleurs lorrains frontaliers

 

Il affirme par ailleurs que cette structure territoriale est soutenue par les instances de l'Union européenne. Pour Patrick Weiten, cette Grande Région frontalière serait dotée d'une superficie de 65.401 km2, avec 11,5 millions d'habitants et 314 milliards d'euros de PIB, "soit 2,6% du PIB de l'UE", une manière selon lui pour la France "de peser en Europe" et de rivaliser avec des capitales et de grandes zones urbaines. Lors d'une rencontre avec la presse, M. Weiten avait déjà fait la promotion de cette région à dimension européenne, assurant que la réforme proposée par le gouvernement n'est pas la bonne. 

 

Pour rappel, François Hollande plaide pour une fusion de l'Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne ainsi que la disparition des conseils généraux sauf en zone rurale. Le département de la Moselle qui était d'abord favorable à une fusion de l'Alsace et de la Lorraine a très rapidement changé de cap, estimant que le rapprochement devait se faire vers les régions Européennes. "Si j'ai changé d'avis c'est après consultation de mes partenaires frontaliers. Des rencontres avec le premier ministre du Luxembourg ou des responsables de la Sarre m'ont ouvert les yeux" avait-il assuré. Chaque jour, plus de 100 000 Lorrains traversent les frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la Belgique pour y travailler. 

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8Commentaires

anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
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Weiten est un rigolo. Désormais, pas sur qu'il soit pris au sérieux lors de ses prochaines prises de paroles... Le gros problème pour la Moselle, c'est surtout que ces régions ne veulent absolument pas se marier avec un département pauvre et endetté! Comment imaginer le Luxembourg acceptant de se rabaisser pour fusionner avec la Moselle. Déja l'Alsace ne veut pas de la Lorraine, alors le Luxembourg... Weiten et Moselle se décrédibilisent! Répondre
anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
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N'importe quoi, si la région est en crise, c'est aussi le cas de la Wallonie et de la Sarre. Votre raisonnement équivaut à celui des alsaciens qui se vantent "d' être riches et nous pauvres" alors qu'ils ne se souviennent pas de l'époque où les mineurs et sidérurgistes mosellans assuraient l'essentiel de l'équilibre du régime local de la sécurité sociale. C'était l'époque ou de jeunes alsaciens venaient travailler dans nos mines et qui étaient logés dans les cantines avec les autres émigrés. Quant au Luxembourg sa richesse est aussi le fait de ses voisins, que serait un Luxembourg entouré du Bangladesh, du Mali ou de Haïti? Répondre
anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
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Excellente initiative. Plutôt que de brader la Lorraine aux alsaciens qui ne nous veulent de toute façon pas, rapprochons nous de territoires ayant envie de travailler avec notre département Répondre
anonymous
anonymous l. - il y a 1 an
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Une grande partie des Alsaciens est favorable à une association avec la Moselle mais pas avec le reste de la Lorraine, nuance ! Ils veulent une région cohérente, ce qui n'est certainement pas le cas de l'ALCA. Répondre
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