A Metz, Bernard Cazeneuve sur le front de la sécurité à une semaine d’une élection de tous les dangers
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve était à Metz (Moselle) ce lundi à moins d’une semaine d’un scrutin de tous les dangers pour la majorité socialiste. Donné troisième dans les sondages derrière le FN et l’UMP, le PS est en danger. Sur le front de la sécurité, le ministre est venu soutenir le maire de Metz menacé à sa droite.
Si le déplacement était organisé par le ministère et non le PS à une semaine des élections départementales, la visite de Bernard Cazeneuve a permis aux socialistes messins de surfer sur la vague des «bons résultats» en matière de délinquance de l’agglomération. Même si la sécurité n’est pas une compétence du Conseil général dont les assemblées sont renouvelées dimanche 29 mars, les candidats PS savent que les électeurs vont aussi se baser sur des considérations nationales ou municipales.
«Dans le département de la Moselle et la circonscription de Metz les atteintes aux biens et les violences aux personnes baissent» s’est réjouit Bernard Cazeneuve lors, d’un discours devant les policiers municipaux de la ville, dont il a assuré que ce n’était pas «une police à part». Depuis les attentats de janvier où une policière municipale a été tuée par balles, le ministre a annoncé le déploiement d’un plan de financement de l’équipement des polices municipales.
"Armer la police municipale s’inscrit dans les principes de la République"
«Ce qui est de gauche, c’est d’assurer la protection des Français et des policiers» a-t-il assuré face aux journalistes alors qu’il tient le soir même à Metz un meeting de soutien aux candidats PS aux départementales. «Je suis un ministre de l’Intérieur de gauche» a-t-il répété, rappelant qu’une policière municipale «est tombée sous le feu de barbares qui tuaient à bout portant des policiers». Le ministre a rappelé un principe: «les décisions d’armer les polices dépendent des compétences des maires». Le maire (PS) de Metz a d’ailleurs récemment décidé d’armer sa police municipale, à la surprise générale. «Il faut tenir compte des risques dans chaque ville (…)» a-t-il poursuivi.
Le ministre a confirmé le financement de l’équipement de 8 000 gilets pare-balle pour les polices municipales car «c’est de gauche de protéger les policiers» rappelle-t-il. «Ils risquent leur vie pour protéger les Français» évoquant aussi le déploiement de moyens de radiocommunication dont ne «disposent pas encore» les policiers municipaux pour être connectés avec la police nationale, sorte de «montée en gamme du service public de sécurité», selon M. Cazeneuve. Les policiers municipaux auront aussi accès à des fichiers «pour faciliter les enquêtes» dont ceux des immatriculations ou des voitures volées.
Un plan pour la police nationale et municipale à 233 millions d’euros
Le ministre a par ailleurs encouragé à l’armement des policiers municipaux si «les maires le souhaitent» car «c’est inscrit dans les principes de la République» selon le premier flic de France. Le financement de ce plan de soutien à la police est «assuré» par Manuel Valls a assuré à la presse M. Cazeneuve, relevant le chiffre de 233 millions d’euros sur trois ans à l’ensemble de la police nationale et municipale. «Cela comprend de nouveaux véhicules, des gilets pare-balles, des équipements numériques, de nouvelles armes et de la vidéo protection renforcée des commissariats et des sites sensibles comme les lieux de culte». Pour la police municipale, M. Cazeneuve assure que l’enveloppe est de 22 millions d’euros par an sur trois ans pour l’ensemble du pays.
A quelques jours d’un scrutin qui s’annonce catastrophique pour la gauche, Bernard Cazeneuve a assuré «faire son travail de ministre de l’Intérieur» se déplaçant «partout sur le territoire» parce qu’il y a un «haut niveau de menace terroriste». A propos des départementales, il a défendu «ses convictions». «Quand des amis me demandent de venir les soutenir, je le fais. Je le fais surtout quand ils ont des qualités et un engagement. Dominique Gros et le PS ont fait des choses positives, ils ont un engagement et des convictions et ils ne méritent d’être soutenus face à la démagogie et au mensonge» a-t-il appuyé, visant le Front national sans le citer.
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