Départementales: à Metz, Bernard Cazeneuve assure que le FN "n'aime pas la République"
Lors d’un meeting à Metz, le ministre de l’Intérieur a ciblé le Front national à moins d’une semaine des élections départementales. Le maire de la ville qui se présente est directement menacé par le parti de Marine Le Pen.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a estimé lundi que le Front national n'aimait "pas la République", lors d'une réunion publique à Metz (Moselle) de soutien aux candidats PS pour les élections départementales.
"Nous avons en face de nous des adversaires qui n'aiment pas la République, qui n'ont pas le désir que les valeurs de concorde, de rassemblement, l'emportent", a affirmé le ministre, en accusant le FN de "semer les ferments de la division, de la haine".
M. Cazeneuve s'en est notamment pris à la présidente de la formation d'extrême droite, "favorable à ce qu'on sorte" du système d'information Schengen, ce qui conduirait selon le ministre la France à devenir "aveugle et sourde, incapable d'agir avec efficacité contre le terrorisme".
"Ne pas se laisser berner" par le FN
"Je souhaite qu'en Europe, on puisse se protéger du risque terroriste en identifiant tous ceux qui sont ailleurs, à l'étranger, et qui reviennent, et j'ai besoin pour ça de Schengen", a-t-il poursuivi, en dénonçant "le FN qui ne veut pas des moyens dont nous disposons".
Le ministre de l'Intérieur a aussi fustigé l'opposition de Mme Le Pen à la loi votée en novembre qui permet le blocage de sites internet faisant l'apologie du terrorisme, et dont la première application a eu lieu lundi.
"Vous ne pouvez pas vous laisser berner par des discours qui sont le contraire de la République, de notre histoire, de notre amour de la France", a exhorté Bernard Cazeneuve devant environ 200 militants socialistes, réunis dans une salle d'un centre social d'un quartier populaire de Metz.
"Nous savons que par indifférence, par lâcheté, par accoutumance, si on laisse l'extrême droite faire son chemin, alors à la fin, elle peut arriver au pouvoir. Et lorsqu'elle arrive aux responsabilités, il est trop tard", a-t-il encore mis en garde.
(Avec AFP)
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