Mort de Corentin à l’hôpital Claude Bernard de Metz : un chirurgien en commission de discipline
L’enquête judiciaire autour de la mort du jeune Corentin, 11 ans, survenue lors d’une opération de l’appendicite se poursuit à Mertz (Moselle). L’ordre des médecins de Meurthe-et-Moselle, saisi par les parents, s’est quant à lui prononcé sur l’implication de l’un des trois chirurgiens. Il n’a pas assez informé la famille.
L’ordre des médecins de Meurthe-et-Moselle assure que l’un des trois chirurgiens qui est intervenu dans l’opération mortelle de Corentin en novembre dernier dans une clinique de Metz a manqué à son devoir d’informations. Selon Le Républicain Lorrain de jeudi, assurant que l’Ordre a décidé, fin mars, de renvoyer le praticien devant sa chambre disciplinaire de première instance pour infraction aux dispositions du Code de santé publique en ne délivrant pas une information suffisamment claire et appropriée aux parents de Corentin.
Le chirurgien qui pourrait être sanctionné est celui qui a décidé de son opération aidé de deux autres collègues. «Le samedi matin (…) le chirurgien est juste passé en coup de vent avant de l’emmener au bloc. Alors que l’infection de l’appendice se réduisait comme le prouvent des analyses de sang. Ensuite, il a fallu attendre 17h pour apprendre qu’ils avaient lésé l’aorte de Corentin» explique le papa, interrogé par le quotidien.
Un second chirurgien pourrait être sanctionné
Le second chirurgien qui dépend de l’Ordre des médecins de la Moselle pourrait également être renvoyé devant une commission de discipline. Le Conseil doit décider dabs les prochaines semaines si le second praticien a manqué ou non à ses obligations envers la famille ou le patient.
Les médecins ont tenté 9 heures durant, en vain, de sauver le petit Corentin lors d'une opération de l'appendicite, et ont notamment attendu deux heures avant d'ouvrir son abdomen à la recherche d'une hémorragie, selon un compte rendu d'opération consulté par l'AFP.
Selon une chronologie de l'opération, révélée vendredi par Le Républicain lorrain, l'intervention a été arrêtée le 1er novembre 2014 à 11H30 lorsqu'un choc a été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des cœlioscopies. Selon une source proche du dossier, c'est à cette occasion que l'aorte de l'enfant aurait été touchée.
Une opération cauchemar qui a duré 9 heures
Mais les médecins ont attendu deux heures avant d'ouvrir l'abdomen à la recherche d'une possible hémorragie, réalisant au préalable des examens cardiologiques et un bilan sanguin afin de tenter de comprendre pourquoi le cœur du patient s'était emballé, selon le document consulté par l'AFP.
Au total, sept praticiens dont trois chirurgiens se sont affairés au chevet de l'enfant qui mourra le lendemain au CHU de Nancy, où il n'a été transféré en urgence qu'au bout de neuf heures d'opération à Metz. Selon l'avocat de la famille, Me Marc Baerthelé, "la chronologie de l'intervention soulève des questions, notamment s'il n'aurait pas été plus judicieux de transférer Corentin beaucoup plus tôt à Nancy".
L’enquête judiciaire se poursuit à Metz après l’ouverture en novembre dernier d’une information judiciaire pour «homicide involontaire».
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