Le FN s'oppose à l'implantation d'une usine chinoise dans la Meuse
Le Front national s’oppose à l’implantation d’une usine de Leds chinoise. Manuel Valls avait posé la première pierre et assurait qu’il n’y avait aucun financement public pour encourager les chinois à ouvrir cette usine qui pourrait créer jusqu’à 200 emplois.
Une députée européenne FN dénonce dans un communiqué la construction d’une future usine chinoise de Led dans le département de la Meuse, en marge de la gare TGV qui accueille des trains qui relient la Lorraine et la région parisienne. «Ce lundi 21 mars, Manuel Valls a inauguré une usine de Led dans la Meuse soutenue par l'Etat Français faisant ainsi une concurrence déloyale à bien d'autres entreprises dont une présente à Maxéville sur le même créneau. Espérons que le projet ne tournera pas au fiasco comme l'expérience Terra Lorraine à Illange» déplore dans ce communiqué Dominique Bilde, députée européenne dans la circonscription Est.
«Le Front National exige que l'Etat Français joue son rôle d'Etat stratège pour protéger notre industrie et que ce dernier et les collectivités territoriales cessent de dilapider l'argent public dans des projets douteux ou favorisant l'implantation de concurrent étrangers au détriment de la production nationale» poursuit le communiqué qui fustige également les dépenses de l’ex-région Lorraine dans le projet aéronautique avorté Skylander.
"La France est une grande puissance industrielle. Elle le restera. (...) Soyons plus confiants dans nos capacités à relever les défis de la mondialisation", avait déclaré M. Valls, qui avait activement encouragé l'installation de cette usine de l'entreprise chinoise Inesa. Le site devrait être opérationnel en 2018 et créer de 200 à 300 emplois.
Mais, devant la gare de Meuse TGV, où sera implantée l'usine, une soixantaine d'employés et de soutiens de l'entreprise Eclatec, qui produit aussi de l'éclairage public LED, étaient venus manifester leur mécontentement. "On souhaite une concurrence loyale", a déclaré Pierre Ory, un cadre de l'entreprise Eclatec, qui accuse le gouvernement d'aider le groupe chinois Inesa à siphonner son marché.
- Pas d’aides publiques, selon le département de la Meuse -
Ce n'est "pas un débat, il n'y a pas eu d'aides" publiques, a rétorqué le président du conseil départemental, Claude Léonard. L'entreprise chinoise a investi 100 millions d'euros pour la construction de cette usine, sa première produisant des diodes électroluminescentes (LED)
hors de Chine. Inesa, dont la ville de Shanghai est l'unique actionnaire, est aussi prête à mettre 3 milliards d'euros sur la table pour aider des agglomérations à s'équiper, comptant se faire rembourser sur les économies d'énergie.
Les ampoules LED peuvent consommer jusqu'à 80% d'électricité en moins que les traditionnelles ampoules à incandescence.
M. Valls s’est ensuite rendu sur le site des groupes industriels français Safran et américain Albany à Commercy, où sont produites des pièces en matériau composite pour les moteurs d'avion de nouvelle génération. Cette usine, inaugurée fin 2014 par François Hollande, "a permis de mener une action de reconquête industrielle dans un bassin d'emploi fragile", selon un communiqué de Matignon, publié en amont d'une visite qui était placée sous le signe de l'emploi et de la "reconquête industrielle".
Entre 2007 et 2012, l'industrie lorraine a perdu plus de 22.600 emplois salariés, soit une diminution de ses effectifs de 15,2%. Dans la Meuse, où le FN a dépassé les 40% aux dernières élections régionales, l'industrie représentait en 2012 près de 7% des emplois.
(Avec AFP)
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