Le Front national pourrait perdre ses seuls conseillers départementaux de Lorraine
Le FN pourrait perdre ses deux seuls conseillers départementaux élus en mars dernier. En Meuse, où le parti avait remporté un canton, une élection partielle suite à l’annulation du premier scrutin a donné l’UDI en tête ce dimanche au premier tour.
Les candidats UDI sont arrivés en tête dimanche au premier tour de l'élection cantonale partielle de Saint-Mihiel (Meuse), seul canton de Lorraine remporté par des conseillers FN mais dont l'élection a été invalidée.
Avec 41,16% des voix, Sylvain Denoyelle et Marie-Christine Tonner, de l'Union des Démocrates et des Indépendants (UDI), sont arrivés en tête du 1er tour. Les candidats FN Marianne Prot et Bruno Rota, deuxièmes, ont recueilli 38,81% des suffrages, et les socialistes Séverine François et Thibaut Villemin 20,02%. Seuls 39% des électeurs se sont déplacés dimanche pour cette nouvelle élection, dont le second tour se jouera le 24 avril.
Le PS s’est retiré et ne mènera pas sa campagne au second tour dimanche prochain où seuls le binôme UDI et FN s’affronteront. Les deux candidats socialistes n’ont pas donné de consigne de vote. En mars dernier, le maintien de Séverine François et Thibaut Villemin avait provoqué la polémique à gauche. Le binôme socialiste avait été accusé de donner les clés du canton au FN lors d’une triangulaire, scénario profitant généralement au parti de Marine Le Pen lors d’élections locales.
Lors des départementales de 2015, Bruno Rota et Marianne Prot s'étaient emparés du canton au terme d'une triangulaire avec l'UDI et le PS, avec seulement 26 voix d'avance, soit 1,4% des suffrages.
Les candidats UDI avaient contesté le résultat, avançant que des tracts, distribués juste avant le scrutin contenaient des "attaques gratuites et infondées" et qu'ils n'avaient pas eu, vu le temps imparti, la possibilité d'y répondre. Le tribunal administratif de Nancy leur a donné raison.
En 2015, au premier tour, le FN était en tête à 33,74%, suivi par l'UDI (28,84%) et le PS (23,76%). Avec 13,67%, les candidats des Républicains avaient décidé de ne pas se maintenir au second tour. Pour cette élection partielle, la droite n’avait pas pu présenter de candidats.
(Avec AFP)
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