Le FN perd ses uniques conseillers départementaux de Lorraine
Le Front national a perdu ses deux seuls conseillers départementaux de Lorraine à l’issue d’une élection partielle dans la Meuse. Le binôme UDI est arrivé largement en tête. Après le premier tour la semaine dernière, le PS éliminé avait appelé à faire barrage à l’extrême droite.
La départementale partielle du canton de Saint-Mihiel (Meuse) dont le second tour se déroulait ce dimanche a vu la chute du parti de Marine Le Pen qui avait réussi l’année dernière à décrocher ses deux seuls conseillers départementaux de Lorraine. Selon des résultats définitifs de la préfecture de la Meuse communiqués ce dimanche, le binôme Sylvain Denoyelle et Mme Marie-Christine Tonner (UDI) est arrivé en tête avec 57.79% (2 007 voix) devant Marianne Prot et M. Bruno Rota (FN) : 42.21% (1 466 voix). Le taux de participation a été de 46.36% (8607 inscrits, 3732 votants, 188 bulletins blancs et 71 bulletins nuls), a également indiqué la préfecture.
La fédération PS de Meuse, dont les candidats à l'élection départementale partielle de Saint-Mihiel ont été éliminés dimanche dernier par l'UDI et le FN, avait appelé lundi à "faire barrage à l'extrême droite" au second tour. "Considérant que le Front national et ses candidats représentent un danger pour notre territoire et notre pays, nous appelons les électeurs de ce dimanche 24 avril, en conscience et en responsabilité, à se mobiliser pour faire barrage à l'extrême droite", expliquait la fédération PS de Meuse dans un communiqué.
- La gauche avait appelé à faire barrage au FN -
Les candidats socialistes n'avaient pas souhaité émettre de consigne de vote au soir de leur défaite. Avec 39% de participation, les 20,02% de voix recueillis par le binôme Séverine François et Thibaut Villemin ne leur permettent pas de se qualifier pour le second tour. Ce sont les candidats de l'UDI, arrivés en tête avec 41,16%, et ceux du FN (38,81%) qui se sont affrontés ce dimanche 24 avril.
Victorieux en 2015 au terme d'une triangulaire avec le PS et l'UDI, les candidats du Front national Bruno Rota et Marianne Prot avaient vu leur élection contestée par les candidats de l'UDI.
Ces derniers estimaient que des tracts, distribués juste avant le scrutin, contenaient des "attaques gratuites et infondées" et qu'ils n'avaient pas eu, vu le temps imparti, la possibilité d'y répondre. Au vu du faible écart au soir du second tour - seulement 26 voix, soit 1,4% - le tribunal administratif de Nancy leur avait donné raison, et annulé le scrutin.
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