L’ex-maire PS de Thionville absent aux obsèques de Mme Grommerch
L’ancien maire socialiste (2008-2014) était absent des obsèques de son successeur Anne Grommerch, décédée vendredi dernier des suites d’un cancer. Les relations entre les deux adversaires étaient électriques au point que Mme Grommerch avait décidé de couper définitivement le dialogue avec M. Mertz en juin dernier.
Son absence n’est pas passée inaperçue. Mercredi après-midi, Bertrand Mertz, ex-maire (PS) de Thionville (Moselle) n’a pas assisté aux obsèques de Mme Grommerch, décédée vendredi dernier des suites d’un cancer. Les relations étaient tendues entre la députée-maire et son adversaire qui ne se sont pas épargnés tant durant les législatives de 2012 puis aux municipales de 2014 et aux élections partielles de juin 2015 où le climat s’est considérablement tendu entre la droite et la gauche.
Mercredi, ni l’ex-maire socialiste, ni le conseil municipal d’opposition n’étaient présent en l’église Saint Maximin pour les funérailles ou plus tard dans la journée lors d’une brève cérémonie républicaine où Pierre Cuny (premier adjoint), Xavier Bettel, Patrick Weiten, François Grosdidier et le préfet de Moselle se sont succédé à la tribune. Selon nos informations, les proches de Mme Grommerch ne souhaitaient pas la présence de l’opposition municipale aux obsèques. «Certains thionvillois s'étonnent de l'absence des conseillers municipaux d'opposition à la cérémonie d'adieu à Madame Anne Grommerch. Je tiens à vous informer que la famille d'Anne Grommerch s'est manifestée auprès de Bertrand Mertz afin que lui et ses colistiers ne participent à cette cérémonie. Nous avons bien évidemment respecté le souhait de la famille» a commenté sur Facebook Antonin Marie Hatterer, conseiller municipal PS de Thionville.
- Des relations ultra-tendues -
L’ancien maire PS avait attendu deux jours pour réagir au décès de Mme Grommerch. «Maintenant que le plus gros de la vague des réactions des officiels et des importants est passé, je peux réagir à mon tour au choc que représente le décès de Madame Grommerch.
Je vous épargnerai les propos convenus du style +nous ne partagions pas les mêmes convictions mais+» avait-il écrit sur Facebook. «En fait, le meilleur hommage que l’on puisse rendre à une personne disparue, surtout à un âge où normalement on a encore la vie devant soi, c’est de rappeler son humanité. Comme chacun d’entre nous, Anne Grommerch avait ses qualités et ses défauts et j’ai pu éprouver les uns et les autres. Mais une chose est certaine, c’est qu’elle aura vécu, dévorant la vie d’autant plus qu’elle luttait pour la conserver. A tout ceux qui la pleurent, je souhaite livrer ces mots du philosophe Jankélévitch qui ne sont pas une consolation mais juste un espoir : ‘Car si la vie est éphémère, le fait d’avoir vécu une vie éphémère est un fait éternel’. Et puis lorsque j’essaie de retrouver en moi l’enfant que j’ai été et que j’imagine ce que vivent ses enfants, je me dis que j’aimerais juste que cesse le vacarme des hommages pour pouvoir pleurer tout doucement ma maman» écrivait l’avocat de profession.
Dans un autre message, il se défendait de toute utilisation de la maladie de Mme Grommerch pendant les campagnes notamment celle de juin 2015 faisant suite à l’annulation par le Conseil d’Etat du scrutin de mars 2014. «C’est une rumeur qui a été utilisée contre moi et qui me dégoute profondément» a-t-il répondu sur le même réseau social, assurant que si le «débat public ait pu tomber si bas en dit long sur l’état de la droite thionvilloise». Durant la campagne partielle de 2015, certains proches de Mme Grommerch n’avaient pas hésité à dénoncer l’utilisation d’arguments relatifs à son état de santé par le camp adverse.
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