A Bure, les militants anti-nucléaires délogés occupent de nouveau un bois
Un bois situé à proximité du futur site d’enfouissement de déchets nucléaires fait l’objet d’une intense opposition entre des militants anti-nucléaires et les forces de l’ordre. Contre le projet de Bure (Meuse), ils veulent créer une ZAD pour freiner ce projet contesté.
Des opposants au projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse) délogés d'un bois la semaine dernière le réoccupent depuis samedi après-midi, ont-ils annoncé. "Aujourd'hui, près de 350 personnes viennent de réoccuper le Bois Lejuc", a indiqué dans un communiqué le Réseau "Sortir du nucléaire", qui appelle "à rejoindre massivement le bois libéré dès ce soir".
"Des paysans sont sur place avec leurs tracteurs, des enfants se promènent dans le bois (...) des chaines humaines se forment pour acheminer le matériel", ajoute un autre communiqué d'opposants.
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Selon la préfecture, "la situation est toujours en cours" vers 16h30, alors que "les opposants tentent de réinvestir les lieux". Des gendarmes étaient déployés depuis midi à l'orée de la forêt pour les empêcher d'y pénétrer, et des gaz lacrymogènes ont été tirés - "une réponse maitrisée", a estimé la préfecture "face à des agresseurs qui envoient des projectiles".
Des opposants avaient investi le bois Lejuc, dans lequel l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) fait des travaux, et en avaient été délogés le 7 juillet, après qu'une ordonnance d'expulsion a été prise à leur encontre.
Cette ordonnance, qu'ils ont contestée en justice, est toujours exécutoire.
Parmi les militants se trouvent une cinquantaine d'opposants à la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes arrivés en bus samedi de Nantes. Objet de contestation depuis près de 20 ans, le projet Cigéo d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, doit accueillir les déchets les plus radioactifs, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue, à 500 mètres sous terre.
(Avec AFP)
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