Un TGV déraille à Ekwersheim, onze morts et des passagers disparus
Un TGV d’essai a déraillé puis s’est enflammé samedi à hauteur du village d’Ekwersheim (Bas-Rhin) près de Strasbourg alors qu’il circulait sur la seconde phase de la LGV-Est qui relie Paris à la capitale européenne. Avant sa mise en service en mars 2016, des rames d’essai circulaient entre Baudrecourt (Moselle) et Strasbourg ces derniers jours.
Le train d’essai qui circulait sur la seconde partie de la ligne à grande vitesse Est qui relie Paris à Strasbourg et qui doit entrer en service en mars 2016 a déraillé samedi après-midi après 15H, a-t-on appris de sources concordantes. La vitesse «excessive» du train serait en cause, selon la préfecture du Bas-Rhin qui a déclenché le plan rouge. Le train qui a déraillé a terminé en partie dans le canal en quittant les rails sur un pont. Une autre partie du TGV s’est enflammé, selon plusieurs témoins.
Le dernier bilan a fait état d'au moins 11 morts et 37 blessés dont quatre ont un pronostic vital engagé, a précisé le parquet de Strasbourg dimanche matin. Des enfants étaient également à bord a fait savoir la SNCF aujourd’hui. Un porte-parole de la SNCF a affirmé dimanche qu’il y avait «quelques enfants» à bord de la rame. Il a indiqué «qu’il y en a(vait) parmi les blessés», sans préciser si leurs blessures étaient «légères ou graves».
Cinq personnes sont activement recherchées sur les lieux de l'accident, sur terre par des équipes spécialisées aidées d'un chien et dans l'eau par des plongeurs.
Plusieurs hélicoptères et des dizaines d’ambulances étaient mobilisés pour évacuer les victimes.
Des enfants se trouvaient à bord
PHOTO : GENDARMERIE NATIONALE
Sur place, la rame argentée du train était visible, couchée au bas d'un pont dans un canal large d'une quarantaine de mètres, ont constaté des journalistes de l'AFP. Une équipe de plongeurs de la gendarmerie, des hélicoptères de la sécurité civile, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules de secours, ont été dépêchés sur les lieux de l'accident.
Une douzaine de déraillements de TGV, parfois dus à des objets sur les voies, ont été recensés depuis 1981. Mais aucun n'a eu de conséquences aussi graves que l'accident survenu ce samedi à Eckwersheim, et aucun ne concernait une rame d'essai.
Le secrétaire d'État chargé des Transports Alain Vidalies, ainsi que sa ministre de tutelle Ségolène Royal, sont arrivés sur place en fin de journée. Mme Royal a passé en revue les pompiers et secouristes du Samu, ainsi que les plongeurs de la gendarmerie. "C'est un drame apocalyptique", a-t-elle dit, en manifestant sa "solidarité avec les familles des victimes et des cheminots".
La sous-préfecture de Strasbourg a mis en place un numéro vert à l'intention des personnes en recherche d'informations sur l'identité des victimes. Il s'agit du 08 11 00 06 67.
La SNCF ignore les cause de l'accident, la vitesse pointée du doigt
«A l’heure actuelle, l’accident est inexpliqué. Personne n’est capable d’établir un arbre des causes», a déclaré le président du directoire de la SNCF Guillaume Pepy, lors d’une conférence de presse à Paris alors que la préfecture du Bas-Rhin avait d’abord évoqué une grande vitesse. Ségolène Royal a aussi souligné une vitesse très élevée pour les tests, 350km/h.
Des morceaux de corps ont été retrouvés sur les lieux du drame mais aucune victime alors que les recherches se poursuivent ce dimanche. Des familles de victimes se sont rendues sur les lieux dans l’après-midi.
Après l’accident, la SNCF a fait savoir que la mise en service de la seconde phase de la LGV Est prévue en avril prochain serait décalée dans le temps sans plus de précisions. La ligne LGV est destinée à relier Paris à Strasbourg en 1H48 à partir d’avril 2016, contre 2H20 actuellement. «Il est raisonnable de penser» que la mise en service de cette ligne sera reportée, a affirmé dimanche Jacques Rapoport, président délégué du directoire de la SNCF.
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