En Moselle, une dizaine de migrants de Calais ont déjà quitté le département
Une dizaine de migrants a déjà quitté un centre d’accueil en Moselle. Sur la cinquantaine d’hommes accueillis la semaine dernière de la jungle de Calais, plusieurs ont décidé de partir du département pour rejoindre la Grande-Bretagne.
François Hollande a promis qu’il n’y aurait plus de jungle à Calais après son démantèlement la semaine dernière. Pourtant un peu partout en France, des migrants accueillis dans les CAO (Centre d’accueil et d’orientation) – 64 au total dans la région Grand-Est – quittent ces lieux pour retrouver le nord de la France. Leur rêve d’Angleterre est plus fort que tout et comptent bien tenter leur chance pour traverser la Manche.
Le centre d’accueil de Languimberg, au sud de la Moselle, près de Sarrebourg a accueilli les premiers migrants de la jungle de Calais attendus dans le département sur une centaine répartis ces prochaines semaines. La quarantaine d’autres migrants, pour la plupart originaires d’Irak ou d’Erythrée ont affirmé leur volonté de rester ces prochaines semaines dans ce CAO mosellan dans l’attente de l’examen de leur demande d’asile par les services du ministère de l’Intérieur.
Les jeunes hommes vont suivre des cours de Français et tenter de s’intégrer à la vie locale même si la fin de leur accueil est prévue à la fin du mois de mars 2017. En Meurthe-et-Moselle, le conseil départemental chargé de l’accueil des migrants mineurs rencontre la même difficulté avec son centre installé sur la colline de Sion, un petit hameau de 80 habitants. Sur la quarantaine de jeunes garçons âgés de 13 à 17 ans, la moitié a déjà quitté le centre, remplacés ce jeudi par le même contingent.
- Ils rêvent de Grande-Bretagne -
Les derniers occupants du camp de Calais, 291 personnes, des femmes et des familles, ont quitté aujourd'hui les lieux pour rejoindre, comme les hommes et les mineurs isolés auparavant, des centres d'accueil en France, a annoncé la préfecture du Pas-de-Calais.
Comme mercredi pour le transfert des mineurs isolés, des agents du ministère britannique de l'Intérieur ont pris place dans les 10 bus pour enregistrer les demandes des jeunes filles mineures qui veulent rejoindre leur famille en Grande-Bretagne.
Cette opération de déplacement vers d'autres centres d'accueil et d'hébergement dispersés dans huit régions françaises est la dernière menée à Calais après celle qui a concerné les adultes hommes (environ 6.000) et celle des mineurs isolés (plus de 1.600) depuis deux semaines.
La jungle de Calais a été définitivement démantelée, il ne reste officiellement – selon le ministère de l’Intérieur – plus aucun migrants sur la lande de la ville.
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