VIDEO. Cimetière profané en Meurthe-et-Moselle: "mon fils a pété un câble"

Faits Divers

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Trois adolescents ont été interpellés hier suite à la profanation d'un cimetière à Labry, en Meurthe-et-Moselle. Les raisons de ce passage à l'acte restent l'une des inconnues de cette affaire. Les enquêteurs vont maintenant devoir déterminer quels sont les responsabilités de chacun. La mère du plus âgé des adolescents pense que son fils a "peut-être pété un câble", assure-t-elle sur i>Télé.

«Mon fils a peut être pété un câble» concède la mère de famille, interrogée par la chaîne d’information qui révèle également qu’elle est attachée à la mouvance gothique. Mais selon elle, «ça n’a rien à voir avec le satanisme». «Son papa est décédé le 5 août dernier, c’est peut-être par rapport à ça (…)» explique la maman. «Il y a peut être un choc, c’est peut-être maintenant qu’il réalise» explique la quadragénaire à propos de son fils de 15 ans.

Les trois mineurs auraient expliqué lors de leur garde-à-vue "avoir suivi un mot d'ordre gothique sur Internet appelant à réaliser de tels actes", selon une source proche de l'enquête. Deux mineurs, des garçons de 14 et 15 ans sont toujours en garde-à-vue mercredi matin après leur interpellation mardi matin suite à une enquête de voisinage effectuée dans le cadre des investigations lancées après la profanation du cimetière. Se déclarant de la mouvance gothique, ils ont reconnu les faits après leur interpellation. 

Un drame familial vécu par l’un des suspects

Les deux suspects principaux sont les deux jeunes garçons tandis que la fille de 12 ans, petite amie de l'un des deux mis en cause, ne serait pas entrée dans le cimetière. Le plus âgé, qui a récemment vécu un drame familial - la mort de son père - était connue pour des dérives à tendance gothique, selon le maire du village.

Une petite inscription «666», considérée comme le «nombre du Diable» par les gothiques et autres satanistes, a également été apposée sur une pierre tombale, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les suspects devraient être présentés à un juge des enfants en vue d’une mise en examen pour «violation de sépulture», un délit passible, pour les mineurs, de six mois d’emprisonnement. 

La plus jeune interpellée, qui selon les enquêteurs ne serait pas entrée dans le cimetière, a été simplement entendue, tandis que les deux garçons ont été placés en garde à vue, a précisé le procureur de la République de Briey. L’aîné a perdu son père il y a un an, ce qui l’a «fortement perturbé» selon le maire de ce village de 1.700 habitants, Luc Ritz, qui évoque des faits «choquants et répréhensibles». 

Le Premier ministre Manuel Valls a exprimé mardi son "indignation face à la profanation de tombes chrétiennes en Meurthe-et-Moselle", affirmant dans un tweet que "ces actes devront être sanctionnés durement".

(Avec AFP)