La ville de Nancy va accueillir des réfugiés syriens
Le maire (UDI) de Nancy a accepté que sa ville rejoigne le réseau des villes solidaires alors que la gauche municipale le pressait de réagir à la crise des migrants que traverse l’Europe. Dans le même temps, Hollande a annoncé l’intention de la France d’accueillir 24 000 réfugiés en deux ans.
La ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a rejoint Metz et Strasbourg dans la réseau des villes solidaires des migrants, initiative lancée par le PS la semaine dernière devant l’urgence migratoire qui touche l’Europe. Dans le même temps, le président de la République a annoncé ce lundi matin lors de sa conférence de presse l’intention de la France d’accueillir 24 000 migrants ces deux prochaines années. Un chiffre certainement amené à évoluer alors que l’Europe n’a jamais connu un tel afflux depuis une cinquantaine d’années.
Le maire de Nancy s’est accordé avec les autres maires du Sillon lorrain comprenant Metz, Thionville et Epinal pour l’accueil des réfugiés syriens. «Les élus du Pôle métropolitain européen du Sillon lorrain, frappés par la tragédie humanitaire que vivent les réfugiés fuyant les théâtres de l’horreur notamment en Syrie, souhaitent s’associer aux réflexions relatives à l’accueil de réfugiés, aux côtés de l’État, compétent dans ce domaine, qui doit les coordonner» note une délibération du sillon lorrain prise ce lundi alors que Metz avait déjà confirmé dès vendredi son intention d’accueillir des migrants. Dominique Gros avait appelé les habitants à ouvrir leurs logements pour y accueillir des réfugiés.
«Les villes et intercommunautés membres du Sillon Lorrain, répondront présent aux rendez-vous fixés par le ministre de l’Intérieur sur ce sujet, dans un esprit de solidarité et de responsabilité, à commencer par la réunion organisée au ministère de l'Intérieur samedi 12 septembre. À ce titre, le Sillon Lorrain souhaite être représenté dans les réunions organisées par les préfets Lorrains» précise cette délibération.
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a remercié ce week-end les maires qui ont décidé d’accueillir des réfugiés dans leur ville. Une réunion se tiendra Place Beauvau ce samedi pour coordonner l’action des communes. Lors de sa conférence de presse ce lundi, François Hollande a dit «compter sur la mobilisation des villes» pour faire face à l’afflux de migrants.
"Nancy a une vraie tradition d'accueil"
Dès vendredi, la gauche nancéienne avait exhorté Laurent Hénart à rejoindre ce réseau des villes solidaires et s’était dite prête à travailler «en bonne intelligence» avec le maire sur ce dossier. «Nous nous tenons à disposition du maire de Nancy pour travailler avec lui sur l’accueil des migrants» a confirmé à LORACTU.fr Bertrand Masson qui dirige le groupe d’opposition au conseil municipal. Ce samedi, il assurait «qu’il n’imaginait pas que Nancy ne fasse pas preuve d’humanisme». «Le maire de Nancy doit s’exprimer rapidement sur le sujet et prendre position» avait-il également demandé.
Jean-Marie Schléret, président du comité de surveillance de l'ARS, association pour l'accueil et la réinsertion sociale à Nancy avait également demandé au maire ce lundi matin sur France Bleu que la ville accueille des réfugiés. "Nancy peut accueillir 840 à 850 demandeurs d'asile en été, avec des travailleurs sociaux qui suivent la scolarité, les formalités administratives... dans de nombreuses langues (…). Nancy a une vraie tradition d'accueil" affirme Jean-Marie Schléret sur la radio locale.
Mathieu Klein, le président (PS) du département a lancé vendredi un appel aux familles pour l’accueil urgent des enfants réfugiés sans parents alors que les structures dédiées sont saturées.
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