A Nancy, Fleur Pellerin loue la promotion de la lecture pour "lutter contre les dictatures"

Culture

Nancy (Meurthe-et-Moselle), vendredi 11 septembre 2015. La ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin aux côtés du maire (UDI) de Nancy Laurent Hénart lors de l'inauguration du "Livre sur la Place" PHOTO : PREFECTURE DE MEURTHE-ET-MOSELLE

Fleur Pellerin a assuré en inaugurant le premier salon littéraire de la rentrée à Nancy (Meurthe-et-Moselle) que la promotion de la lecture permet de lutter efficacement contre les dictatures.

Pour la ministre de la Culture et de la Communication sous le feu des critiques et des moqueries depuis son passage au Petit Journal mercredi où elle présentait son bureau sans le connaître vraiment, la lecture est un «rempart» contre les dictatures qui organisent une censure des auteurs. «On est attaché au livre dans un monde d’écrans» a assuré l’ancienne Secrétaire d’Etat au Numérique. «Je rappelle ici que Boko Aram veut dire +livre interdit+» a assuré Mme Pellerin pendant son discours, alors que la France s’apprête à accueillir plusieurs milliers de migrants.

«Dans la période sombre actuelle, le livre permet (…) de nous unir» a plaidé la ministre de la Culture et de la Communication qui a lancé l’un des plus importants salons littéraires en France et qui s’est ouvert ce vendredi au centre-ville de Nancy pour se refermer dimanche. «Il y a ici plus de 500 auteurs soit davantage que le nombre de nouveaux romans publiés à la rentrée» s’est félicitée Mme Pellerin qui a rappelé le «soutien total de l’Etat aux libraires» qui selon elle, traversent une période difficile.

Multiplier l’ouverture des bibliothèques le dimanche

Pour encourager la lecture, la ministre a également répété son intention de faire entrer la lecture dans les quartiers populaires. Afin de permettre au plus grand nombre de personnes de pouvoir avoir accès au livre, Fleur Pellerin a assuré qu’il fallait favoriser l’ouverture des médiathèques et bibliothèques le dimanche.

Pour Fleur Pellerin, le Livre sur la Place a «su trouver sa place, une place très singulière dans ces salons parce que l’importance du lien avec les quartiers et les habitants est très affirmé ici». Selon elle, c’est davantage mis en avant que dans d’autres salons littéraires et cela permet de favoriser la «démocratisation culturelle» dont elle a fait la promotion pendant un bref discours.  

La ministre a répété son appel demain en faveur des réfugiés. A Paris, une grande manifestation sur la thématique est organisée par le ministère de la Culture et plusieurs médias dont l’audiovisuel public. «Ce n’est pas une manifestation politique mais un catalyseur d’initiatives spontanées dans le secteur culturel. J’ai été interpellé par beaucoup d’artistes et d’intellectuels qui souhaitaient faire changer le regard de la société sur ces personnes déplacées. Plus de 50% des Français ont des grands-parents ou un parent  d’origine étrangère. Il y aura des films, des lectures, … un bouillonnement de dialogues, d’arts de discours au service d’un changement de regard sur l’immigration» alors que selon elle l’opinion publique est «prête» à l’accueil des réfugiés.